05 mai 2011

(pour votre information) : Le cloud computing pour les nuls

Le cloud computing, ou informatique "dans le nuage", est partout. Mais ce concept informatique est encore vague pour le grand public. Séance de rattrapage.

Cette année, les "Microsoft Tech Days", grande manifestation organisée par le groupe pour les professionnels du numérique, étaient placés sous le signe du cloud computing, aussi appelé "informatique dans le nuage". Un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur dans les entreprises, et que le grand public commence à connaître sous la forme de services de stockage à distance, ou encore de musique en streaming. Le cloud est sur toutes les lèvres, y compris celles d'Eric Besson qui a lancé en janvier un appel à projets autour du cloud dans le cadre du grand emprunt.
Bernard Ourghanlian est directeur technique et sécurité de Microsoft France, qui possède aujourd'hui 31 000 clients à ses services cloud Windows Azure dans le monde. Pour Lexpansion.com, il explique ce qu'est le cloud, et à quoi ça sert.

Comment définissez-vous le cloud computing ?
Le grand public utilise depuis longtemps le cloud computing sans le savoir. Quand on utilise son webmail, Hotmail, Gmail ou autre, on fait du cloud. Le cloud computing, c'est accéder à des ressources informatiques qui sont quelque part, à travers internet. On peut y avoir accès gratuitement, comme c'est le cas avec le webmail. Ou sur abonnement, avec un niveau de service garanti. Les entreprises achètent ainsi des capacités, et sont facturées un peu comme le sont l'eau, le gaz ou l'électricité: on paye à la consommation. Comme le courant électrique, on peut consommer autant qu'on veut. Virtuellement, la puissance est infinie.

Peut-on dire que le cloud computing est une révolution pour l'informatique ?
C'est une révolution économique, mais pas technologique. Car il repose sur des technologies établies depuis longtemps.

Quel est l'intérêt du cloud computing ?
Il est surtout économique. Si on est une très petite entreprise, cela permet de lancer un service sans aucun investissement capitalistique en hardware. Ainsi, pratiquement plus aucune start-up du logiciel n'investit dans du matériel lourd, aujourd'hui. Le deuxième avantage, c'est de pouvoir bénéficier d'économies d'échelle qui ont une répercussion économique. Par exemple, les ressources informatiques qui ne sont pas utilisées par les entreprises françaises la nuit, le sont par des entreprises à l'autre bout de la planète. C'est un peu comme une usine qui tournerait 24 heures sur 24, et dont les ressources sont partagées. Cela permet par exemple à des entreprises comme les e-commerçants, qui ont un pic de charge à Noël et beaucoup moins de charge le reste de l'année, d'avoir les ressources nécessaires pendant ce pic sans investir dans des capacités qu'elles n'utiliseraient pas le reste de l'année. C'est comme ça qu'Amazon s'est lancé dans les services de cloud computing au départ. Ils avaient investi dans des capacités énormes et ont cherché à les amortir.

Que nous permet de faire le cloud, que l'on ne pouvait pas faire avant ?
Par exemple, préserver le contexte quand on change de terminal. Exemple : vous commencez un jeu du Xbox Live sur votre console Xbox, et vous continuez à jouer sur votre téléphone mobile.

Où se trouvent ces ressources informatiques, qui ne sont plus en local ? Certaines sont-elles en France ?
Elles ont beau être "dans le nuage", elles sont bien sur Terre, dans des datacenters géants qui font une bonne dizaine de fois la taille d'un terrain de football, et qui sont remplis de machines. Chez Microsoft, deux datacenters sont actuellement en cours de construction. Nous en possédons un en Europe, à Dublin, qui a coûté 500 millions de dollars, et nous avons un backup à Amsterdam, que nous louons à des hébergeurs. Plus un datacenter est loin de l'utilisateur, plus le temps de réponse est long. On sait augmenter la bande passante mais pas diminuer le temps de latence des requêtes. Pour le grand public, en gros seules des messageries sont hébergées en France.
Le problème, c'est que les données sont détenues par un petit nombre d'entreprises, et que l'accès repose sur le maintien d'une connexion internet.
Les grands acteurs du cloud sont en effet peu nombreux. Google, Amazon, Microsoft, Salesforce. Pour plus de sécurité, pour les entreprises, il existe des clouds privés, qui ne sont pas partagés. L'objectif est d'avoir les mêmes bénéfices, mais de garder le contrôle de son environnement. Ce type de services est proposé par de nombreux acteurs, comme les hébergeurs, IBM...

En ce qui concerne le grand public, est-ce possible de savoir où se trouvent les données stockées ?
L'internaute lambda ne peut pas savoir. Ces données peuvent aussi bouger. Aucun engagement n'est pris à ce niveau là vis-à-vis du grand public.

Le grand public peut-il lui aussi cadenasser ses données dans un espace privé, un coffre-fort numérique ?
Ce genre de services existe. Pour être sûr que personne ne puisse y accéder, y compris le fournisseur, il faut chiffrer les données. Ainsi, seul l'utilisateur a les clés de son coffre. Tant que l'on veut stocker des données privées, cela fonctionne. Mais les copies de clés à grande échelle, aujourd'hui on ne sait pas faire. Si on veut partager et collaborer, autoriser un grand nombre de personnes à effectuer des recherches dans un champ de données chiffrées (en entreprise par exemple), ce n'est pas possible car le temps de réponse devient beaucoup trop long. C'est le graal de la recherche sur le cloud aujourd'hui.

Le cloud permet d'externaliser la puissance informatique, la capacité de stockage. Peut-on imaginer, à l'avenir, n'avoir plus besoin d'acheter des ordinateurs toujours plus puissants et des disques durs pour travailler et stocker ses données ?
Pas vraiment. Car il faut toujours un terminal pour présenter les données, avec un niveau d'ergonomie de plus en plus élaboré: réalité augmentée, 3D, etc. Beaucoup de traitements sont réalisés dans le cloud, mais la sophistication grandissante des interfaces exige de la puissance en local. De plus, l'informatique contextuelle, à l'avenir, exigera que l'ordinateur sache dans quelle situation se trouve l'utilisateur. On aura besoin d'interagir avec des systèmes de plus en plus intelligents. Le cloud viendra augmenter les capacités de son poste de travail.

(vu sur le site de l'expansion.com, 10/02/2011 À 18:23:00 PAR PAR RAPHAËLE KARAYAN)

02 mai 2011

(depeche) : Si la 3DS se vend mal, c'est la faute des joueurs (slate.fr)

Les résultats financiers publiés par la firme Nintendo fin avril 2011 ne sont pas bons, relate le International Business Times, en particulier les chiffres de vente de la Nintendo 3DS, la console portable lancée en mars 2011. 3.61 millions de consoles on été vendues depuis sa sortie en mars 2011 alors que Nintendo visait au moins 4 millions. Ses précédentes versions, la DS et DSi, s'étaient vendues à plus de 140 millions d'exemplaires dans le monde, relate AndriaSang. Satoru Iwata, le directeur général de Nintendo, a trouvé les coupables: les joueurs. Il a déclaré lors d'une réunion:«La Nintendo 3DS a été lancée fin mars. Les ventes ont été élevées la première semaine, mais sont descendues sous les chiffres que l'on attendait dès la deuxième semaine. La console ne s'est pas vendue aussi bien que nous l'attendions, et pas seulement sur le marché japonais, mais aussi sur les marchés américain et européen, qui n'ont pas subi d'impact direct du tremblement de terre», Il a continué en proposant plusieurs théories expliquant ce faible chiffre de vente, et en incriminant particulièrement les joueurs. Selon lui, ceux-ci n'auraient pas pris conscience des véritables capacités de la console, y compris en l'essayant: « Nous avons découvert que les gens ne pouvaient pas vraiment sentir cette importance juste en l'essayant, et que certains la condamnaient à tort en en faisant l'expérience dans de mauvaises conditions.»Comme le fait remarquer le site GameRant, «Si les gens ne peuvent "sentir" cette importance "juste en l'essayant", comment sont-ils supposés la "sentir" ?». Il continue en précisant que Satoru Iwata oublie de mentionner la mauvaise presse qui avait accueilli la sortie de la 3DS. Plus précisément, des écrans noirs, des maux de tête, et le mauvais magasin en ligne proposé, comme le raconte aussi Wired.
Le magazine avait critiqué la 3DS avant sa sortie, mettant en cause l'historique « décevant » du magasin en ligne de Nintendo, « dans lequel il est difficile de naviguer et proposant peu de versions de démonstration ». Il qualifiait la console de « produit de dernière génération (déjà dépassée, donc) repeint d'une belle couche de peinture neuve ».
Du côté des joueurs, les commentaires sont mitigés: « L'effet 3D est vraiment impressionnant au début, mais crée rapidement des maux de tête, même après de courtes sessions de jeu. Cela nous distrait du jeu sur le long terme », commente un joueur sur Slashdot. « La durée de vie de la batterie est mauvaise, […] les jeux disponibles au lancement de la console ne sont pas fantastiques », continue-t-il. Hormis l'écran 3D, la console de Nintendo a du mal à se distinguer de la PSP, sa concurrente de chez Sony, souligne également Wired. Les ventes de la PSP, bien que moindres, s'élèvent pour l'instant à 53.7 millions, selon le site de la firme Sony.

lien vers l'article : http://www.slate.fr/lien/37555/ventes-3DS-nintendo-joueurs

Mon avis : si la 3DS se vend pas aussi bien que son aînée, c'est que peut-être son prix, rappelons-le, a été fixé à 250€ contre 150€ pour la DSi. En ces temps de crise, la différence de 100€ semble significative, sur un marché qui peut-être également saturé à plusieurs niveaux de concurrence (portable, console de salon, console portable de la concurrence). Si l'innovation ne permet pas le demarquage de la console de Nintendo, alors le constat est sans appel.

Tendances sur les sjuets HADOPI et LOPPSI