10 janvier 2013

Les erreurs du gouvernement sur les dossiers numériques

Avec l'arrivée du gouvernement socialiste et aussi d'Aurelie Filipetti, je pensais que l'alternance aurait mis à mal les errements du gouvernement précédent. En fait il n'en est rien...

À propos d'HADOPI
C'était une promesse du président Hollande que de réformer cette (noble ?) institution. À quoi bon, cette autorité qui a envoyé en 2012, plus d'un million d'avertissement par mail (premier avertissement) pour ne transmettre à la justice qu'un seul dossier condamnant à 150€ d'amende, en 2012. On se demande à quoi servent les 11 Millions d'euros de dotation de l'institution.
Alors certes Marie-Françoise Marais et Mireille Imbert-Quaretta ne cessent de prôner les effets dissuasifs de ces mesures, mais qu'en est-il réellement de la plus-value réalisée dans ces conditions dans le secteur de la culture ? Difficile à dire vu qu'aucune étude n'a été diligentée (ne serait-ce que par la Rue de Valois).

À propos de la Redevance pour Copie Privée (RCP)
Là encore, rien n'est réformé. La encore, le gouvernement aurait du prendre la défense des consommateurs, mais il n'en a rien été. Au contraire, quand les industriels de la commission et une grande partie des associations de consommateurs ont fustigé le calcul des taxes et finalement, pour certains, quitté la commission, la ministre de la culture est elle-même montée au créneau en dénonçant le "coup de force" des industriels.
Au final, tout le monde sait que les ayants-droits imposent leur vision des choses, mais personne n'ose s'attirer leur foudre. Ou se trouve le courage du gouvernement ? Et dernièrement, la révision des tarifs a été entérinée bon an, mal an. Inacceptable.
Pour rappel, on précisera que la RCP était d'abord mise en place pour palier le manque à gagner lier à l'exercice du droit à la copie dans le cadre privé, par les consommateurs. On se rend plutôt compte quand le contexte est tout autre et qu'il vise nettement à combler le préjudice lié à la recopie d'œuvres obtenues plus ou moins licitement. Mais à très juste titre, certains parlementaires faisaient état qu'une redevance ne pouvait, en aucun cas, constituer une réparation par rapport à un préjudice subit outre mesure. Pourtant jamais, il n'a été question d'une quelconque réforme de ce collège et encore moins de son fonctionnement.

À propos de Twitter et des tweets antisémites ou racistes
Là, le sujet de fond est bien la neutralité du web ainsi que la liberté d'expression. S'ajoute à cela, les différences d'appréciation qui peuvent être faites de chaque côté de l'Atlantique concernant cette dernière. Aussi en posant la question : "une société étrangère doit-elle répondre des faits et gestes des utilisateurs de ses services dans le pays d'origine de ces mêmes utilisateurs ?"
Pas si simple. Juridiquement, la justice française devrait être saisie (ce qui a été fait consécutivement au dépôt de plainte de l'UEJF). Mais en réalité même si un tribunal ordonne à Twitter de retirer les tweets concernés et à communiquer les identités des rédacteurs, en fait, rien ne l'y oblige, puisqu'il s'agit d'une société américaine et quelle ne peut donc être jugée que par une instance elle-même américaine.
Je ne souhaite pas créer de polémique par rapport à ce qui a été dit et fait, mais il s'agit quand même d'une forme de censure de l'Internet. Alors voilà, à cause d'un certain nombre de personnes xénophobes (ou ne n'assumant pas) on voudrait retirer ces messages. Dis clairement je suis contre la xénophobie et l'antisémitisme, mais, bon sang, il y a peut être une autre solution que l'injonction pénale. À mon humble avis, les médias accordent beaucoup trop de crédit à Twitter et prennent pour argent comptant le nombre infinitésimale de messages (il en transite beaucoup plus sur ce service) au lieu de le relativiser. Alors question : aujourd'hui les tweets indésirables vont être retirés et certainement leurs auteurs vont devoir comparaître, mais à ce niveau pourquoi ne pas faire comparaître également ceux qui retweettent ces messages sans discernement aucun ? Ou peut bien s'arrêter la censure sous couvert de la moralité ou de justice ?
Le gouvernement ne fait toujours pas preuve de discernement non plus. Et c'est bien dommage, car à traiter un sujet comme celui-ci, il s'en aurait trouvé probablement grandi en terme d'opinion favorable de la part de la communauté technophile. Mais là encore une fois, on brandit le glaive de la justice avant de consulter les instances nationales et internationales. Au final, on observe un bel amalgame d'association d'idées (parfois fausses, et/ou souvent trompeuses)...

08 janvier 2013

Le chiffre du jour : 11

11, c'est le nombre de jeux que l'éditeur américain de jeux sociaux Zynga a décidé de supprimer de son catalogue en 2013. Les jeux concernés sont
•Petville,
•Mafia Wars 2,
•Fishville,
•Vampire wars,
•Treasure Isle,
•Mafia Wars Shakedown,
•Forestville,
•Montopia,
•Mojitomo,
•Word Scramble Challenge,
•Indiana Jones Adventure World.

Un processus d'indemnisation des joueurs concernés devrait être mis en place par l'éditeur.

Tendances sur les sjuets HADOPI et LOPPSI