09 octobre 2009

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Je sais que c'est pour bientôt... Enfin voilà une preuve flagrante !

01 octobre 2009

(Depeche) : L'iPhone et les clés 3G saturent les réseaux télécoms

L'explosion du trafic de données sur mobiles engendre déjà des problèmes de saturation des réseaux et pourrait causer des pannes plus sérieuses si les opérateurs télécoms n'augmentent pas leurs investissements, disent des experts. La généralisation des smartphones et d'ordinateurs portables équipés d'une clé 3G constitue une nouvelle manne de revenus pour les opérateurs, mais elle les contraint également à repenser leurs réseaux, d'abord conçus pour transmettre la voix et les SMS.

Un appareil du type de l'iPhone d'Apple consomme 30 fois plus qu'un téléphone portable classique et une clé 3G représente 450 fois plus de trafic, explique Pierre-Alain Allemand, directeur général des réseaux du groupe SFR.

Face au différentiel de consommation et au succès des offres "data", les investissements déjà entrepris, pour déployer notamment la technologie IP, s'avèrent aujourd'hui insuffisants.

"On assiste à une congestion du réseau dans les zones urbaines, aux heures de pointe", rapporte à Reuters Pierre Carbonne, analyste de l'Idate.

SFR, la filiale télécoms de Vivendi, qui dit avoir déjà largement entrepris la transformation de son réseau pour éviter des tensions, a vu le trafic de données de ses clients multiplié par dix en 2008 et estime qu'il devrait être encore dix fois plus important en 2012 par rapport à son niveau actuel.

Les plans d'investissements à long terme des opérateurs, qui n'anticipaient pas de telles progression et complexification du trafic, doivent donc être réajustés à la hausse, mais plusieurs rechignent à augmenter leurs dépenses.

"Les opérateurs courent le risque d'avoir des pannes qui pourraient faire la une des journaux", dit Ahmed Guetari, directeur technique zone Europe de l'équipementier réseaux Juniper Networks, interrogé par Reuters.

Stuart Reid, de l'agence de crédit Fitch Ratings, table sur une reprise de l'économie pour dynamiser les investissements, mais d'autres spécialistes estiment qu'au-delà de l'influence de la conjoncture, c'est le modèle même des forfaits "data" - à prix fixe mais au trafic potentiellement illimité - qui est remis en cause.

DÉPENSES NÉCESSAIRES, REVENUS INCERTAINS

"Le trafic progresse, mais les investissements ne suivent pas, de la même façon que l'utilisation du réseau croît, mais les revenus ne suivent pas", expliquait Mika Vehviläinen, directeur opérationnel de Nokia-Siemens Networks, lors d'un entretien à Reuters début septembre.

Dans le cadre des forfaits "data" actuels, des applications gourmandes congestionnent le réseau, engendrant des coûts supplémentaires pour les opérateurs, mais l'utilisateur continue de payer un prix fixe pour une quantité de données potentiellement illimitée.

Craignant un plafonnement des revenus mobiles, des opérateurs hésitent donc à investir.

"Une antenne relais de plus n'engendrera pas davantage de revenus, elle donnera seulement lieu à plus de capex", résume Bjørn Amundsen, directeur de la couverture mobile du norvégien Telenor, qui a néanmoins précisé à Reuters que son groupe a mené au cours des six derniers mois 800 projets de mise à jour de son réseau destinés à absorber l'augmentation du flux de données.

En France en 2008, le montant total des revenus du transport de données était de 3,1 milliards d'euros (+27%) sur le segment mobile, selon l'Arcep. C'est l'équivalent des seuls investissements de France Télécom sur le segment mobile dans le pays au cours de la même année.

SERVICE DÉGRADÉ

En réaction à l'explosion du trafic, plusieurs opérateurs ont choisi de fixer un plafond de téléchargement à leurs clients, au-delà duquel la qualité de service est dégradée.

Cinq à dix pourcent des utilisateurs utilisent 80% à 90% du trafic, rapportent des opérateurs, pour qui la solution d'un plafond accompagne des mises à jour ponctuelles du réseau.

Afin de soulager une partie de la pression, d'autres groupes, comme SFR en France ou Telstra en Australie, ont préféré investir dans des équipements leur permettant de réorienter le flux de données mobiles vers les réseaux fixes.

Avec les contributions de Leila Abboud à Paris et Tarmo Virki à Helsinki, édité par Jean-Michel Bélot

26 juin 2009

(Depeche) : Internet aussi a souffert du décès de Michael Jackson

Internet aussi a souffert du décès de Michael Jackson

Etats-Unis - Suite à l'annonce du décès du chanteur Michael Jackson, Internet a souffert de certains ralentissements lorsque tout le monde a voulu vérifier simultanément cette info en temps réel.

Ainsi, Google a confirmé à la BBC que lorsque la première information est apparue, le site du moteur de recherche a d'abord cru à une attaque ! Des millions de personnes ont en effet cherché le nom de la star sur Google en même temps et elles ont rapidement obtenu une page d'erreur plutôt qu'une liste de résultats.Cette page disait, en substance, à l'internaute : « Votre requête ressemble à une requête automatique d'un virus ou d'un spyware ».La page de Google Trends a d'ailleurs montré que les recherches pour Michael Jackson ont atteint un tel volume qu'elles sont arrivées au rang "volcanique" sur l'échelle. Google n'a pas été la seule entreprise affectée par la recherche soudaine d'une information ciblée.Twitter a subi un crash en raison du volume... Avant que les serveurs ne rendent l'âme, Tweetvolume a remarqué que « Michael Jackson » était apparu dans 66 500 mises à jour. D'après un site spécialisé dans le suivi d'activité des sites sociaux, Trendrr, le nombre de publications sur le thème de Michael Jackson a atteint 100 000 posts par heure. Les publications Twitter sur l'Iran ont, elles, atteint les 220 000 posts par heure le 16 juin dernier.Les contributeurs de Wikipédia ont eu aussi beaucoup de mal à actualiser la page de Michael Jackson tant les informations étaient confuses pendant quelques heures.Les serveurs du site TMZ, qui a été le premier à annoncer le décès, ont aussi été victimes de la surchauffe. Les utilisateurs se sont alors rués sur d'autres sites, déclenchant un effet domino. Les performances de AOL, CBS, CNN, MSNBC et Yahoo ont toutes été affectées.

19 juin 2009

Et si le web 2.0, c'était fini ?

La question peut vous paraitre saugrenue, surtout si vous êtes comme moi un utilisateur plus ou moins assidu des plateformes telles Myspace, Facebook, Dailymotion, Youtube et tout le reste. Il faut dire qu'il y en a tellement et pour tout les genres. Avec cependant un point commun à tout ça : ces plateformes placent l'internaute au centre des échanges qu'il a avec d'autres internautes. Pour rappeler ce qu'est le Web 2.0, disons qu'avant le Web se contentait d'être une vaste galerie publicitaire et marchande, maintenant, c'est une grosse brocante où tout à chacun peut échanger avec n'importe qui. Échanger oui, voler non. D'ailleurs, si l'on tentait la comparaison, le piratage s'apparenterait plus à du recel, dans une moindre mesure, qu'à de la distribution non autorisée.
Le Web 2.0, c'est donc tout ça. Mais l'on aperçoit déjà les signes avant coureur d'une certaine lassitude de la part des internautes, mais aussi de la part des régies publicitaires (qui, on le sait bien, sont les principaux pourvoyeurs de monétisation de ce type de site). D'ailleurs, il semblerait que la crise n'y soit pas étrangère.

Quels sont ces signes ?
Ils sont de multiples natures, mais le plus flagrant est certainement l'atterrissage des courbes de fréquentation des sites communautaires. On s'aperçoit qu'il devient à présent plus difficile pour ces derniers de recruter des nouveaux comptes. D'ailleurs à ne pas se tromper, le perdant est bien Myspace. Ce dernier vient d'annoncer 400 licenciements dans le monde (sur les 1000 employés du groupe de Ruppert Murdoch), et de surcroit paye cher son manque d'ambition et d'innovation. L'innovation, voilà une chose qui parle aux internautes : en effet, ils sont constamment à la recherche de services (gratuits ?) novateurs qui leurs permettrait de mieux se mettre en relation avec leurs "amis", bref de mieux communiquer. Je pense à ce niveau que la réponse à cette recherche doit être constamment assouvie sous peine, pour le service, de tomber dans la désuétude.

Pour contrer le phénomène
En cela, Facebook l'a bien compris. À Palo Alto, ils ont dans le collimateur, le service de micro-blogging Twitter (ce qui en anglais signifie "piailler"). Son principe est relativement simple : si vous avez quelque chose à dire, vous le dites, et des gens s'abonne à votre canal de communication, un peu à l'image de l'AFP, avec ses dépêches. Sauf que là, vous êtes branché sur les états d'âme d'une personne donnée. Le hic (s'il en est), c'est que les entrées de blog sont limitées à 140 caractères. Donc il faut savoir être bref et concis. Ce service vient de démontrer toute son importance, avec la crise électorale iranienne. En effet, les opposants du régime réélu ont abondamment communiqué par ce canal, et ce, pratiquement en temps réel. Le temps réel, voilà ce qui manque à Facebook. Là où ses services ne se contentent que de transmettre du message a postériori, on voit bien que c'est effectivement le talon d'Achille du service communautaire. La vraie question, aussi, c'est à quoi ça sert d'avoir 200 millions d'utilisateurs, quand ce n'est que que pour communiquer qu'avec sa poignée d'amis ? Autant le faire savoir à tout le monde, tant que vous y êtes !
Par ailleurs, il y a quelques mois, Facebook avait du composer avec une fronde de ses utilisateurs sur l'application Beacon censée utiliser les informations de leurs comptes. Résultat des courses : le portail communautaire avait du faire marche arrière, à l'époque.
Sans compter les problèmes de valorisation du portail estimé à 15 milliards de $ (fin 2007 lors de l'entrée de Microsoft dans le capital à hauteur de1.6%), dans un premier temps, et qui en réalité n'en vaudrait que 10 milliards, vous aurez un vaste aperçu des soucis du portail.
On voit que quand on s'appelle Marck Zuckerberg, il n'est pas forcément évident de faire vivre une enseigne majeure du Web 2.0. Et en l'occurrence, on ne peut pas faire tout et n'importe quoi avec ses utilisateurs.

Pour finir
Quoiqu'il en soit si le Web 2.0 n'est pas en train de disparaitre, il marque cependant un coup d'arrêt, ou du moins de ralentissement. Si on a quelques difficultés à voir ce que pourrait être vraiment le Web 3.0 (en 3D, full média access, omni-présent, temps réel, etc...), le Web 2.0 semble atteint une certaine maturité technologique et publique. Après un engouement plus qu'important, ses audiences devrait marquer le pas, elles aussi.
L'augmentation des audiences serait ensuite due à un effet "sénior". En effet, ces derniers plus lents et moins réactifs en terme de technologie ne s'y mette logiquement qu'après leurs enfants. D'ailleurs, on assiste à une tendance très intéressante qui est le renversement de la pyramide des ages des utilisateurs : les plus jeunes sont moins nombreux, car ils désaffectionnent le service (notamment parce qu'ils retrouvent des professeurs, des parents, etc...), au profit de nouveaux portails comme Twitter. Les accros ou les irréductibles, un peu moins jeunes finissent par vieillir quoiqu'ils puissent en penser. Et les séniors donc de plus en plus nombreux commencent seulement à s'intéresser au service.

08 juin 2009

Le chiffre du jour : 25

25 : c'est l'age du jeu "Tetris". Ce qui en fait l'un des plus vieux jeu au monde.

Pour plus de renseignement, vous pouvez lire l'article de PC inpact, ici.

28 mai 2009

Le site du jour : Wolfram Alpha

Voici un site qui pour les non-férus de science ne présentera au final que peu d'intérêts. Pour les autres, ils se diront qu'au final, c'est moins barbant qu'à chercher dans le Handbook of Chemistry !!

A l'image de ce qui fait dans Google comme moteur de recherche, vous pouvez (presque) tout lui demander, sur la chimie, biologie, physique, etc...

Pour le reste, mieux vaudra se tourner vers les encyclopédies et autres articles spécialisés...

www.wolframalpha.com

27 mai 2009

les citations du jour

"L'adversaire d'une vraie liberté est un désir excessif de sécurité."
Jean De La Fontaine
homme de lettres français 1621-1695

"Si tu es prêt à sacrifier un peu de liberté pour te sentir en sécurité, tu ne mérites ni l'une ni l'autre."
Thomas Jefferson
homme politique américain 1743-1826

Ces citations à propos de l'usage qui est fait des libertés et des récentes lois (HADOPI et LOPPSI) faites pour les encadrer. Même si le but poursuivi parait particulièrement légitime, il est particulièrement erroné de prétendre que tous les gens soient prêts à perdre un peu de leurs libertés, pour un peu plus de sécurité. Au contraire, c'est dans le débat que l'on peut trouver une issue à cette escalade vers le tout-sécuritaire, sur le Net.

14 mai 2009

Ça ne suffira donc jamais

Je le sais, mon titre joue un peu les rabats-joie. À peine, la loi HADOPI vient-elle d'être adoptée au parlement que chaque camp (pro et anti) y va de sa propre communication plus ou moins radicale d'ailleurs, c'est selon.

Le contexte
Rappelons le contexte si l'en est. La loi "création et internet" (de son véritable intitulé) doit permettre d'encadrer les échanges faits sur la toile, autour des oeuvres de l'esprit, et de créer le délit de contrefaçon lorsqu'un échange est décelé par les ayant-droits, sans qu'il y ait rémunération de ces derniers, bref autant dire que c'est aussi très souvent sans leurs accords. La loi prévoit donc la création d'une Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet, en charge donc de ces différentes missions. Elle aura aussi la (lourde et respectable) tâche d'avertir les internautes indélicats et les sanctionner (suspension de l'accès à Internet) en cas de récidive avérée.
Les arguments avancés par les opposants à la loi, lors des débats à l'assemblée ont été les suivants : double peine, aucun droit à un procès équitable, fichage des internautes, fiabilité de l'adresse IP, doute sur le logiciel de sécurisation, présomption de culpabilité, etc...
Les arguments pro ont été les suivants : nécessité
de légiférer, sauvegarde de la création, arrêt du piratage, etc...

Mais qu'en-est-il réellement maintenant que la loi est votée et en passe d'être promulguée ?

Concernant les pro-HADOPI
De l'aveu même de Mme la ministre, cette loi est quasi-expérimentale. En effet, ne s'appuyant que sur des chiffres fournis par les ayant-droits et les parties prenantes dans cette loi, la vision du champs d'application s'en trouve singulièrement biaisée. D'ailleurs selon la SACEM et l'ADAMI, cette loi ne suffirait pas à combler le manque à gagner (y'en a-t-il seulement un ?). D'où l'idée qui circule de, quand même, faire appliquer une taxe aux FAI, au titre de l'aide à la création. Ces dernières affirment même que les FAI ont largement bénéficié de l'essor du piratage, pour qu'ils n'y contribuent pas (encore) d'une manière ou d'une autre, à le contrer. Le juste retour des choses en quelque sorte.
Il se dégage alors de ces remarques, une impression désagréable que les ayant-droits ne soient tout simplement pas "rassasiés". Cela hypothèque quelque part sérieusement les chances de réussite de la loi.

Concernant les anti-HADOPI
Les réactions contre la loi ne se sont pas fait attendre. À peine déjà, le projet de loi était-il dans les cartons de la rue de Valois, que les solutions de contournement se propageait à la vitesse électronique, pour ne pas dire à la vitesse de la lumière. Il faut dire que les esprits avaient été déjà quelque peu échauffés lors du passage de la loi DADVSI, laquelle punit déjà le piratage (ou du moins le partage d'œuvres intellectuelles protégées). Mais maintenant le discours des anti s'est particulièrement durci, mais toutefois avec comme composante principale, l'expectative.
Pour les premiers, il s'agit effectivement d'opter dès à présent, pour LA meilleure solution que ce soit en cryptage, ou en brouillage, etc...
Les seconds, dont je fais partie, opteront pour approche plus relative et un peu plus pragmatique. C'est notamment de faire le constat d'échec en temps et heure. Premièrement dès que les premières sanctions tomberont : force sera peut-être de constater la fiabilité de l'adresse IP. Deuxièmement aurons-nous vraiment les centaines de mails prévus, puis ces milliers, puis ces dizaines de milliers quand le processus tournera à plein régime ? Je suis perplexe et j'attends de voir.
Je ne parle même pas du fameux logiciel de sécurisation, qui ne tardera pas à voir le jour. Quid aussi des FAI ? Seront-ils coopérants ou bien se montreront-ils retors face aux dénonciations. Nul ne peut l'affirmer dès à présent. En réalité, cette loi possède tellement d'angles d'attaques, et pourtant maintes fois évoqués dans l'hémicycle, que je suis presque certain, qu'il y en a qui s'apprête à faire le bilan au jour le jour de l'application de la loi et qui ne manqueront pas en temps et heure, d'en signaler les errements et peut-être aussi même les bévues, et ce avant même que le bilan officiel, qui devra être fait tous les ans par la haute autorité, ne soit publié...

Pour finir
Tous les regards sont dès à présent tournés vers le futur projet de loi LOPPSI 2 (Loi d'Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure, 2ème mouture, la première avait été promulguée par Nicolas Sarkozy alors ministre de l'intérieur, en 2002). On voit d'ores et déjà que les dérives commises sur HADOPI pourraient être à nouveau réitérées pour cette nouvelle loi.
La bataille de la neutralité du Net ne fait donc que commencer...

Mise à jour du 26/06/2009 : la loi décapitée (et pratiquement vidée de sa substance) vient d'être promulguée

12 mai 2009

L'image du jour : HADOPI

Le projet de loi "Création et Internet" a été adopté en seconde lecture par l'assemblée nationale. Il devra être ensuite entériné par le sénat (le 14 mai prochain), dans sa version votée aujourd'hui, pour être ensuite promulgué au journal officiel, toujours tel quel.

La citation du jour

"La peur du gendarme n'est pas le commencement de la sagesse, mais le commencement de la violence."
Francis Lalanne,
A propos du projet de loi HADOPI "Création et Internet".
Il déclarera aussi qu'il préfèrerait qu'on lui "vole" sa musique,
plutôt qu'on ne l'écoute pas.

23 avril 2009

Les solutions et les alternatives au piratage des oeuvres protégées sur Internet

C'est un vaste sujet que celui que je m'apprête à traiter. Cependant loin d'être exhaustif, je veux juste faire un constat sur la situation actuelle et un état des lieux des solutions qui existent à l'heure actuelle.

La situation actuelle
Elle est pour le moins ambiguë. En effet, actuellement, un certain nombre (relativement important) d'œuvres protégées par les droits d'auteurs circulent sur Internet sans pour autant qu'il y ait rémunération des artistes qui en sont à l'origine. Les ayant-droits en sont conscients et essaient de leur coté de faire sorte qu'il puisse y avoir rémunération (de gré ou de force, nous allons voir plus loin). D'un autre coté, nous avons le marché des supports physiques (CD notamment) qui continue immanquablement de s'effondrer depuis 2003. De surcroît, celui-ci n'arrive pas à être compensé par l'accroissement régulier des ventes numériques en ligne. Encore d'un autre coté, il y a le consommateur, intervenant en bout de chaîne, ce dernier est obligé de subir ce que dicte le marché, donc ce que dicte les distributeurs. On peut comprendre aussi que le piratage vienne d'un sentiment de négation de cet état de fait. Attention, je ne cherche pas à excuser le piratage, mais le public toujours plus en proie à la consommation effrénée de culture (on le voit dans la fréquentation des concerts, ce qui au final devrait être une bonne chose) ne comprend pas que la culture devrait avoir le prix qu'elle a. Quelque part, il y a une remise en cause du système par une frange de cette population consommatrice, chose que les distributeurs de culture ne sont pas prêts à accepter.

Qui dicte quoi ?
Je serai tenté de poser la question différemment : "Qui fait le marché ?". En d'autres termes, "Où se trouve l'offre ?" et "Où se trouve la demande ?"
A la première question, la réponse est composite. En effet, l'offre est plutôt multi-canaux. A ceci, il faudrait aussi distinguer l'offre légale (Streaming, distributeurs, accords avec des opérateurs, etc...) et celle illégale (P2P, bitTorrent principalement). Concernant l'offre légale, elle est encore sous-représentée, l'accès aux catalogues pas toujours très simple. Aussi, les tarifs appliqués semblent aussi constituer un frein dont les distributeurs ont des difficultés à s'affranchir.

A votre avis, pourquoi tant d'internautes téléchargent illégalement ?
Parce que tout le monde le fait.
11,7 %
Parce qu'ils ne sont jamais punis.
4,2 %
Parce qu'ils trouvent que les disques et les DVD sont trop chers.
82,4 %
Parce qu'ils ne savent pas que c'est illégal.
1,7 %
source : 01net

Pour en finir avec le sujet de l'offre légale, le streaming (Deezer, Jamendo, lastFM, etc...) commence à faire des émules mais peinent à trouver un modèle économique efficace (notamment financé par la publicité) et remet en cause simplement la pérennité de leur activité, et ce malgré, je le rappelle, un engouement croissant de la part du public.
Pourtant, les solutions économiques existent (nous verrons cela plus loin).
En ce qui concerne "l'offre illégale", son avantage est bien entendu la richesse du catalogue et sa diversité. Il est ainsi possible de trouver aussi bien un chant de messe, que le dernier titre à la mode, mais aussi des logiciels, des documents, etc... Mais, il y a aussi l'accessibilité aux contenus. Il est particulièrement facile, une fois sur un logiciel de P2P d'aller chercher le contenu que l'on désire, un peu comme si l'on piochait dans un répertoire dans l'explorateur Windows. De l'avis même des distributeurs, le problème du piratage ne connaitra pas d'issue favorable (faut-il le dire, pour tout le monde) tant que la balance penchera en faveur de l'offre illégale.

Quid de "qui fait la demande ?". La réponse est simple, ce sont vous et moi, simples consommateurs de culture, qui en faisons partie. Il faut dire que ces dernières années, nous avons été tellement habitués à consommer de la culture dans tous les sens du terme et de n'importe quelle manière (la convergence des médias aidant). Il faut dire donc que les attentes du public pour les œuvres culturelles deviennent de plus en plus fortes. De ce principe, les distributeurs devraient être contents. Néanmoins, pour aller plus loin dans la description, la demande est composée de plusieurs segments du mélomane au consommateur occasionnel. Ces segments sont de différentes tailles et pour certains, les moins nombreux, l'offre actuelle est très nettement insatisfaisante. Pourtant ce n'est pas parce que l'offre n'existe pas, que la demande n'existe pas, non plus. Surtout que Internet aidant les gens à se regrouper, certaines minorités qui jusque là semblaient géographiquement invisibles peuvent devenir virtuellement visibles.

Quand on connait les attentes de chacun, normalement on devrait penser que dans le cadre d'un commerce normal, les gens paient ce qui leur semble normal de payer. Ça ressemble à une lapalissade, mais c'est loin d'être une évidence pour tout le monde. Dans le cas du commerce des œuvres culturelles, normalement tout le monde devrait y trouver son compte seulement ce n'est pas le cas, pourquoi alors ? Parce que les tensions sont nombreuses sur le marché et il existe aussi de très nombreux intervenants (producteurs, publicitaires, médias, etc...). Ce qui rend le marché de la musique opaque et rentable à faible échelle, pour chacun d'entre eux. Au final, c'est bien le consommateur qui paie l'addition, ou du moins tel est son sentiment en tout cas. On voit donc que la distribution est en position de force par rapport à la demande, ce qui, à mon avis, pour de la culture devrait être l'inverse.
L'inversion de cette tendance pourrait être illustrée par cette nouvelle tendance de la promotion par les internautes d'artistes peu connus jusqu'alors (Grégoire et Sliimy en sont les parfaits exemples), mais aux talents certains.

En ce sens, je pense que les majors cherchent tout simplement à conserver ce rapport de force en l'état, car c'est bien ce phénomène qui fait vendre, à coup sur.

Une période charnière
Nous vivons actuellement une période charnière, qui voit les anciens mode de distribution se transformé. Alors que, les ventes de supports physiques tendent à décliner, les ventes dématérialisées peinent à trouver leur public. Pourtant nous voyons clairement le besoin qui est de vendre sur Internet : la demande ne s'est jamais aussi bien portée.
D'ailleurs, on pourrait se demander si le piratage y est vraiment pour quelque chose dans le déclin des ventes physiques. Certains vont répondraient que oui, d'autres que non.
L'avantage de cette période de transition est qu'elle met les majors au pied du mur, obligés de relever de nouveaux défis, autres que ceux qui constituaient leur cœur de métier, c'est à dire produire et chercher de nouveaux artistes. Il leurs revient maintenant a eux de trouver de nouveaux moyens de faire vendre les artistes.
Je parle de la musique, mais le monde du cinéma est aussi concerné de la même façon par le problème, même si d'aventure, les solutions ne seraient pas les mêmes à mettre en place.

Il est franchement temps de réfléchir à de nouveaux modes de rémunération des artistes, qui puissent être en harmonie avec les désirs/exigences du public.

Les solutions

De mon point de vue, il me semble que la musique est un peu gérée comme des denrées au même titre que le pétrole, ou le blé. Mais il serait largement temps qu'elle soit gérée comme un grand supermarché, c'est à dire dans sa globalité. Je m'explique.
Avec le succès d'iTunes, la plateforme de téléchargement d'Apple, il est possible de dire que ce genre d'activité peut être rentable. Mais sous certaines conditions...
La première est la richesse du catalogue. En effet, plus le catalogue sera étoffé, plus il aura de chance d'attirer un public éclectique, ce qui constituerait un certain gage de succès. Parler de richesse de catalogue, c'est aussi parler de l'exploitation correcte de la théorie de la longue traine. Cette théorie met en œuvre l'exploitation non pas des "hits" faisant le plus gros volume de vente, mais bien des "bides", les oeuvres ayant fait eu un nombre de ventes physiques très modeste. Toujours selon cette théorie, le volume total des œuvres qualifiées de "modestes" est nettement supérieur au volume total des dix premiers hits ou blockbusters.
En second lieu, le prix. Il faut absolument démarquer le cout "physique" d'un titre du cout "virtuel". En effet, le public comprend mal, surtout dans le cadre d'albums connus et amplement distribués, que ces derniers coutent pratiquement aussi cher qu'en magasin. En ça, un tel mécanisme est loin d'être incitatif. Il ne faut certainement pas perdre de vue que les majors luttent contre le "gratuit". Mais je pense que si l'on retombait sur des prix de l'ordre de 0,40€-0,60€* le titre (seuil minimal de rentabilité), l'attrait s'en trouverait amélioré. Mais cela nécessiterait une politique économique courageuse, rigoureuse et rationnelle.

*toujours d'après l'étude de la traine.


Le troisième point et non des moindres, l'accessibilité et la visibilité des offres. En mon sens, ce point est particulièrement négligé par les distributeurs, même si il s'est amélioré ces dernières années avec l'abandon des DRM, par ex. Mais cette avancée ne fait pas tout. En effet, les logiciels de P2P sont de très bonnes plateformes, techniquement très abouties. Les plateformes de téléchargement légal sont quant à elles conditionnées par les opérateurs (FAI et distributeurs principalement), pas sur donc qu'elles soient vraiment sollicitées dans ces conditions.

On voit clairement que tous ces points ont pour seul objectif de faire pencher la balance du coté des ayant-droits, ce qui n'est d'emblée pas une mince affaire.

A coté de cette démonstration, on voit émerger des artistes qui s'affranchissent des maisons de disques (Nine Inch Nails, Radiohead, pour ne citer qu'eux) et qui se proposent de s'auto-promouvoir via le web. Mais ce mode est loin de faire l'unanimité.

Pour terminer
Le problème est loin d'être résolu, et ce n'est pas en opposant les artistes à leur public que les affaires vont s'arranger. Parce que si le public télécharge un petit peu, c'est aussi le même qui va aux concerts de ces mêmes artistes, qui faut-il le rappeler est un secteur de la profession qui subit le moins les affres de la crise actuelle, puisqu'elle connait une croissance certes légère, mais continue de la fréquentation, déjà depuis quelques années.
Par ailleurs, il ne fait aucun doute que le fait de légiférer sur le problème du piratage ne va pas ramener les internautes indélicats vers les bacs. De surcroit, si le téléchargement nuit aux plus gros vendeurs, il n'est pas évident qu'il nuise aux plus petits, puisque par définition, peu connus. C'est bien là, tout le paradoxe du problème qu'il convient d'étudier sous tous les angles.
Le projet de loi par conséquent s'inscrit de facto dans le mouvement du desiderata des majors, ce qui n'est pas forcément la meilleure des choses pour les clients. Vous me pardonnerez l'image, mais c'est un peu comme si un charretier à force de taper sur son ane, il finit par le voir partir. Une telle loi finira de consommer le divorce entre les artistes et le public, à quoi bon et dans quel intérêt surtout ?


A lire en complément : l'article du monde.fr en date du 20.04.2009

20 avril 2009

La citation du jour

"L'innovation systématique requiert la volonté de considérer le changement comme une opportunité."
Peter Drucker,
Théoricien de Marketing américain 1909-2005

17 avril 2009

La citation du jour

"La somme des intérêts particuliers aboutit à l'intérêt général."
Adam Smith,
philosophe anglais 1723-1790

Cette maxime est à méditer à propos, par exemple, du problème du piratage sur Internet. Elle n'est certes pas vérifiée dans toutes les situations, mais à titre général, il semble important de ne pas oublier que ce qui intéresse le plus grand nombre, doit prévaloir sur ce que voudrait les minorités et ce pour le bien de tous.

Les règles d'or du réseau social

En tant qu'utilisateur régulier de Facebook (cela pourrait être tout aussi bien Viadeo, Myspace, LinkedIn, etc...), je voudrai faire part d'un petit retour d'expérience, et compulser un peu ce que j'ai pu lire ici ou là.

Mes usages de Facebook
Quand j'ai commencé sur Facebook (que j'abrégerai par la suite FB), je me demandais franchement à quoi pouvait servir un portail comme celui-ci. Certes, j'en avais entendu parler un peu partout, mais je n'arrivais toujours pas à comprendre ce que les gens pouvait bien faire avec un tel système. A dire vrai, je n'en comprenais pas non plus la finalité à ce moment-là (y'en-a-t-il vraiment une ?).
C'était donc avec la plus grande curiosité que je m'étais inscrit sur FB. Je fus assez surpris de voir que bon nombre de personnes que je côtoyais au quotidien y étaient déjà présentes.
J'ai donc logiquement décidé de me les mettre en tant qu'ami(e)s dans mon profil.

J'ai appris par la suite à utiliser les différentes fonctionnalités qu'offrait FB, notamment par le biais de ses applications. Il est ainsi possible de "poker" quelqu'un (mot anglais pour dire "pousser"). Ici ce serait plus pour l'interpeller, lui signifier quelque chose. Il est possible de donner son humeur, ses états d'âme, de poster des photos, de prendre contact avec des gens qui ont les mêmes centres d'intérêt, de poster des critiques sur des films, des musiques, etc...
Il faut dire que le panel de ces applications est tellement important que ce post ne suffirait pas à en faire l'inventaire, si tant est qu'il puisse être exhaustif. Il faut expliquer que le développement de ces applications peut reposer sur le travail de développeurs particuliers, mais aussi sur celui des développeurs maisons.

Donc au fur et à mesure, j'ai appris à les utiliser, j'en ai conservé certaines que je trouvais intéressantes et détruites de mon profil, d'autres qui étaient, soit mal conçues, soit inopérantes, peu importe au final.

Mais si l'utilisation de FB se limitait à ça, le système serait plutôt inoffensif et indolore.

Les points intéressants
En réalité, l'intérêt de FB est de rester en contact avec les personnes que l'on désigne et que l'on estime être dignes d'intérêt. Ce sont souvent des amis, des proches, des collègues (anciens ou actuels), mais ils peuvent être d'autres natures (gens divers avec qui vous avez des centres d'intérêts communs dans tous les secteurs possibles et inimaginables). Ces personnes qui deviennent donc vos "amis", peuvent être au courant de tout ce que vous avez décidé de faire sur le site.
Ainsi, si vous mettez à jour votre profil, il y a une notification qui est publiée à destination de vos "amis". Même sanction, si vous décidez de mettre votre humeur, si vous utilisez une application, et ainsi de suite...
Il devient alors très vite possible de déterminer les affinités et les sensibilités de chacun et chacune, quand ce n'est pas d'autres choses. En réalité, quiconque qui me connait peut avoir accès à mes informations et inversement, je pourrais avoir accès aux siennes. Alors quand je fais quelque chose sur FB, je me pose toujours la question "Est-ce que ce serait vraiment ce dont je voudrais faire part à la planète ?". Parfois la réponse est oui, parfois non.

Un système à double tranchant
Avec FB, je sais tout de ce que mes "amis" veulent me faire savoir et réciproquement. Ils auraient accès à mes gouts musicaux, mes films préférés, les applications que j'utilise. Je le sais et j'en suis parfaitement conscient. C'est pourquoi, je m'abstiendrais de porter un jugement trop sévère sur l'un d'entre eux, par exemple.
On voit que le système peut être harmonieux, il peut, aussi, vite devenir "vicieux". Pour cela, je m'astreins à certaines règles :
  • tout d'abord, j'essaie de me conformer aux CGU (Conditions Générales d'Utilisation) de FB, c'est un minimum,
  • ensuite, j'évite tout commentaire ou remarque (trop) déplacé qui laisserait pensé que je puisse avoir de l'animosité envers quelqu'un ou un groupe,
  • et si par hasard, il devait y avoir des personnes que je ne supporterais pas, elles ne seraient tout simplement pas de mes "amies". Point barre.
  • Dans mes informations, je ne laisse apparaitre que les informations d'ordre publique qui pourraient être obtenues facilement sur Internet ou ailleurs ou bien, celles dont j'ai envie de faire part sans pour cela qu'elle puisse m'être préjudiciable à quel niveau que ce soit (professionnelle ou personnelle).
  • Si d'aventure, un de mes "contacts" s'amusait à vouloir mettre en ligne des informations (photos, article, remarque, etc...) de nature à compromettre, les précédentes règles, je lui ferai savoir rapidement, afin qu'il y remédie dans les plus brefs délais.
  • Je ne poste que très peu de photos personnelles ou de mon entourage sur mon profil FB, (pour cela j'utilise un autre outil qui me permet d'avoir plus de contrôle et mieux adapté, comme Flickr ou Picasaweb). Je privilégie des photos de lieux, d'animaux, mais aussi des personnes qui m'auraient donné leurs accords, par exemple. D'ailleurs, je ne poste pas de vidéos.
Vous me direz peut-être "Tout cela frise la parano !" et vous n'aurez pas tort. Tout du moins pas totalement. En ce moment, je suis très à l'affut d'histoires concernant les réseaux sociaux. Il faut dire, que la popularité de ces derniers aidant, les cas de litiges impliquant les individus à titre personnel se font de plus en plus fréquents, hélas.
Pour illustrer mon propos, je vous propose quelque cas de figure qui tendent à devenir des classiques :
  • des blâmes reçus par des employés qui auraient critiqués vertement leur emploi et/ou leur employeur/supérieur
  • des personnes pourtant compétentes sont refusées à l'embauche, car la DRH de leur futur employeur a pu constater certaines tendances non compatibles avec le futur poste (lire ici)
  • etc...
Je pense que le problème est que les gens ne font pas nécessairement la distinction de ce qui devrait rester de l'ordre du privé et de ce qui peut être de l'ordre publique. De même, certaines distinctions d'ordre hiérarchique se doivent d'être respectées aussi bien dans le virtuel que dans le monde réel, ainsi on est en droit de se demander "peut-on être l'ami de l'un de ses dirigeants ?". La réponse n'est pas forcément tranchée.

La cerise sur le gâteau
Il ne faut de surcroit pas perdre de vue, sa vie 2.0. En effet, la récente polémique sur FB concernant la destruction des profils en est la parfaite illustration. FB se gardait le droit de conserver les données renseignées sur les profils même si ce dernier devait être désactivé.
Dans ce cas, peut-être même que nous devrions réfléchir à deux fois avant de poster quoi que ce soit.

Pour terminer
Trop de personnes font encore trop souvent l'amalgame entre ce qui sont dans la vie réelle et ce qu'ils font dans la sphère virtuelle. Il ne faudrait jamais perdre de vue que tout ce que nous faisons sur ces sites sont conservés quelque part sur un serveur. Derrière la gratuité apparente de ce type de site, il ne faut pas oublier que ce sont les annonceurs qui financent les travaux de ce type de portail et qu'à ce titre, nous ne sommes que des têtes dont FB représente le plus simple moyen de les atteindre par le simple fait qu'elles soient réunies au même endroit.
Mais ça c'est un état de fait dont je m'accommode très bien... du moins pour le moment.

14 avril 2009

Mon courrier à M. Dionis du Séjour

"
Monsieur le député,

Tout d'abord merci d'avoir prêter attention à mon précédent courrier. je sais que dans un contexte chahuté et complexe à appréhender, il est toujours plus difficile de faire entendre sa voix et le simple fait que vous m'ayez répondu signifie que vous m'accordiez un tant soit peu d'importance et pour cela, je vous en remercie une nouvelle fois.

Je tiens aussi à saluer votre position, qui n'est pas foncièrement la mienne, mais qui a permis tout de même que le projet de loi "Création et Internet" ne puisse être adopté, hier après-midi à l'assemblée nationale.

Néanmoins, le fait que ce dernier puisse passer en seconde lecture ne doit pas nous faire oublier que le risque est certain, quasi majeur de voir réapparaître des modalités de contrôle de l'internet, peut-être même aussi le phénomène de double sanction, qui je sais, est un aspect de la future loi que vous reprouvez vertement, que sais-je d'autre ?

Je suis certain que le cas échéant vous ne voterez pas pour un projet qui en votre âme et conscience, ne se conforme pas à l'idée que vous vous faites du respect des droits d'auteurs sur Internet, et des moyens qui doivent être mis en œuvre pour y arriver. En cela, vous voudrez bien recevoir mes encouragements les plus fervents.

Internet doit rester un espace de liberté, mais doit devenir un espace soucieux des droits individuels, que ce soit pour les internautes ou bien pour les ayant-droits. De ce fait, je reste convaincu que la prévention et la sensibilisation doivent primer sur la répression et le déni des libertés individuelles. En ce sens, la présomption de culpabilité des internautes fautifs n'est pas acceptable.

Étant certain que mon courrier aura su attirer votre attention, veuillez, Monsieur le député, agréer mes plus sincères sentiments.

Arnaud LEPAGNEZ
"

Ce courrier fait suite à une réponse que j'ai reçu de la part de son assistant, le 02 avril 2009. A ce jour, la lettre ci-dessus n'a toujours pas reçu de réponse.

09 avril 2009

La résistance s'organise...

Je suis tombé un peu par hasard sur ce blog...

08 avril 2009

Petite image : metro...

Un grand merci à Information Architects qui a réalisé le plan suivant.
Il y aurait quelques remarques à faire, mais l'ensemble est relativement cohérent.

07 avril 2009

Une petite image

Ca se passe de commentaires... Merci beaucoup Geoffrey Dorne

L'après HADOPI...

Maintenant que la loi est sur le point d'être promulguée (reste encore son passage en commission mixte paritaire et peut-être en examen du conseil constitutionnel), quel est le choix des internautes notamment ceux qui ne téléchargent pas, ou ceux qui ont décidé de ne plus le faire ?

L'application de la loi en quelques mots
En effet, selon le projet de loi, en l'état actuel des choses (elles peuvent encore évoluées), les internautes n'ont d'autre choix que d'installer un logiciel, traceur de log sur leur ordinateur. En effet, ce mouchard (désolé, je n'ai pas d'autre mot pour définir un tel programme) représente à lui seul, l'unique moyen de prouver que l'on est redevable d'aucun acte répréhensible. Un tel logiciel sera par conséquent validé par la commission HADOPI qui sera garant donc du caractère recevable de sa log. Néanmoins, le flou le plus complet entoure cet outil : sera-t-il inter-opérable ? pourra-t-il être déployé sur toutes les plateformes ? Payant ou gratuit (gratuiciel) ? Conservation de la log pour quelle durée ? Mme Albanel et M Riester ont déjà répondu à certaines de ces questions. Personnellement, rien que de me faire à l'idée qu'un tel programme pourrait être installé sur mon ordinateur, me file un frisson orwellien. Je sais : la log ne sera communiquée qu'en cas de fraude avérée dans le cadre de ma défense. Mais quand même ...

Je choisi de ne pas installer le logiciel (pare-feu comme le dit Mme la ministre), quels sont les risques ?
Le risque est évident. Ma ligne risque d'être piratée ou détournée à mon insu. Dans ce cas, il m'est impossible de prouver que ce n'est pas moi qui n'est pas à l'origine du téléchargement indiqué ou un tiers. Mais normalement, comme presque tout le monde connecté en Wi-fi auprès de la box de son FAI adoré, cette connexion est cryptée soit en WEP (pas trop fiable), en WPA (mieux) ou en WPA2 (le top). A cette protection de connexion, je peux décider d'appliquer un filtarge des adresses MAC (identification comme l'adresse IP), ainsi seules les machines dont je connais la MAC ne pourraient se connecter à mon réseau. Cette protection devrait normalement suffire (je n'ai jamais entendu parler d'usurpation d'adresse MAC sur des réseaux Wi-fi), mais après tout cela devrait être tout aussi possible que de casser une clé WEP, en informatique mieux que partout ailleurs, il ne faut jamais jurer de rien et que rien n'est impossible.

Je suis soigneux, j'applique tous les filtres de ma box (rien ou presque rien ne passera)
Normalement, je suis à l'abri avec un tel parametrage.
Non pas vraiment en fait : le problème est tout autre et viendrait d'ailleurs : l'usurpation d'adresse IP, non pas auprès de ma box, mais bien venant de l'étranger. Des informaticiens américains ont déjà fait la preuve qu'il est possible de s'approprier des adresses IP tierces et ont même réussi à faire en sorte que ce soit un télécopieur qui soit soit repéré en train de télécharger ! Alors si un télécopieur peut être pris, pourquoi pas moi ? Après tout, personne n'est propriétaire réellement de son adresse IP.
Je sais la probabilité est relativement faible (selon, le protocole IPv4, l'adressage possible est de 4.3 mds d'adresses) soit pratiquement trois fois moins de chances que de gagner au loto, mais quand même le risque est bien réel.

En résumé
En bref, je suis coincé : soit je me procure le dit-logiciel certfié "HADOPI", soit je blinde à fond ma sécurité. Mais dans les deux cas, l'usurpation d'IP est toujours possible, quand bien même je serai dans le premier cas, je m'en sortirai avec une suspension d'un mois (car la contestation d'une sanction HADOPI n'est pas suspensive de cette dernière), et rien ne me dit que je ne me retrouverai pas encore dans ce cas une nouvelle fois.
Je n'ose imaginer ce qui ce passerait dans le deuxième cas, car non seulement si le téléchargement ne peut être contesté, il peut faire ensuite l'objet d'une procédure au civil sur une saisine des ayant-droit à l'encontre des internautes soi-disant fautifs. Les gens qui n'auront donc pas voulu ou qui n'auront pas pu s'installer le fameux sesame de Mme la ministre pourront aisément se retrouver dans ce deuxième cas de figure (frison, bis)
Ce n'est plus Orwellien, c'est carrément Cornélien !! Les internautes n'ont pas fini de se prendre la tête !
Techniquement nous sommes donc à la merci des ayant-droits, soit parce que nous avons réellement téléchargé (ce qui n'est pas bien !), soit parce que quelqu'un aura pu s'approprier votre IP... Je n'ose imaginer l'imbroglio...

Ne m'attendez pas, je vais aller résilier mon abonnement Internet ! :-)

03 avril 2009

Le chiffre du jour : 16

16 : c'est le nombre de députés présents dans l'hémicycle de l'assemblée nationale, lors du vote pour le projet de loi "création et internet", hier soir à 23h. Au total, ça fait quelques 526 députés absents. La représentation nationale est-elle vraiment assurée dans ces cas-là ?

02 avril 2009

Ma lettre à M. Riester

Intitulée sobrement "Contre la loi HADOPI"

"
Monsieur le député,

Vous n'êtes pas sans savoir que vous êtes actuellement en train de débattre sur un projet de loi qui doit façonner l'avenir de l'internet français.
D'abord, je m'affranchirai des remarques que vous avez certainement déjà entendues plusieurs fois, faisant état que cette loi est "liberticide", "inapplicable", 'inopérante", etc.. Les qualificatifs les plus péjoratifs peuvent de surcroît être utilisés pour la décrire.

Je vous écris pour vous faire part de ma consternation la plus profonde, quant à la façon dont a été géré la création du projet de loi. Ma question est la suivante : "Pouvez-vous décemment faire passer un projet de loi, qui n'a jamais fait participer les associations de consommateurs aux débats et sur sa mise en place ?". Je pense dans ce cas que ce défaut semble être en grande partie, à l'origine du malaise ressenti actuellement par les internautes. Moi, en tout cas, j'ai actuellement l'impression que cette loi, qui me touche directement en tant que consommateurs de culture, a été réalisée de manière unilatérale (société des ayant-droits), limite bilatérale (avec les FAI), mais certainement pas tripartite. D'où ma perplexité quant à la objectivité de ce projet de loi. En effet, pour moi, un projet de loi qui n'inclut pas une partie dans sa mise en place se fait forcément au détriment de cette dernière.
Pensez-vous donc réellement dans ce cas, que ce projet de loi soit juste, tout simplement ?

Je crois réellement en la culture française et en sa défense, mais je suis persuadé qu'il doit certainement exister d'autres moyens que de faire passer des millions d'internautes, pour des délinquants en puissance, surtout que la loi DADVSI avait déjà été promulguée en ce sens quelques années plus tôt. En outre, je reste persuadé que dans cet état de fait, il aurait fallut privilégier l'éducation des masses et les offres légales aux sanctions.

Aussi, il me semble que cette loi soit déjà dépassée avant même d'être promulguée. En effet, les pirates (comme Mme Albanel les nomme) auront tôt fait de proposer des solutions alternatives aux clients P2P usuels (cryptages, anonymat, etc...). Avec cette loi, le problème du piratage et de partage de fichiers (pour moi, ce sont bien deux choses distinctes) ne fait que de passer d'une zone de lumière à une zone de pénombre. Cette loi n'aura donc que d'effet pervers de punir ceux qui ne se seront pas renseigné sur des moyens protégés d'echange de fichier, autrement les internautes lambda, mais finalement certainement pas les gros poissons que vous semblez traquer.
Il est de toute façon pratiquement impossible d'empêcher les echanges de fichiers sur Internet, car ce sont là, les fondements même d'Internet. Autrement dit, si votre projet de loi vise à filtrer ces echanges, ce sera donc en totale contradiction avec le principe de neutralité des réseaux. De ce point de vue, votre projet de loi est une aberration.

Vous ne le savez peut-être pas mais ce que vous vous apprêtez à faire voter, dépasse le simple cadre de "cinq gus dans un garage", nous dépasse bien entendu, mais va surtout modeler et conditionner pour partie l'internet du futur, celui de nos enfants et l'usage que nous en ferons. Je trouve regrettable que quelque chose de si important, n'ait pas pris plus de concertation, plus de temps de réflexion.

J'en appelle donc à votre intelligence et votre sens de l'équité pour mettre un terme à ce débat et/ou reformuler votre projet.

Veuillez recevoir l'expression de mes sentiments des plus distingués.


Arnaud LEPAGNEZ
"

17 mars 2009

Le débat sur la loi HADOPI

Jusqu'à présent, je ne souhaitais pas m'exprimer sur ce que je pouvais lire ici ou là sur la manière dont le débat se déroulait entre les différents protagonistes et acteurs concernés par le projet de loi proposé par la ministre de la culture, Mme Albanel. En effet, je me contentais seulement d'observer (ou plutôt de lire) les actes et les arguments de part et d'autres. Seulement, c'est impossible à un moment ou à un autre, de rester insensible à ce qui est dit, tant les enjeux sont énormes en terme d'économie, mais aussi en terme sociologique.

Si l'on reprend à la base, le projet de la loi HADOPI (baptisée "Création et Internet") dans sa finalité est plutôt noble : Empêcher le pillage massif des œuvres culturelles qui sévit actuellement sur le réseau.
En réfléchissant bien, on voit particulièrement que le problème est complexe à au moins deux titres, si ce n'est plus :
  • Pour regarder et identifier les flux qui transitent sur Internet, il faut la technologie ad hoc.
  • Pour identifier les utilisateurs d'où sont à destination ou en provenance, les fichiers piratés,
C'est bien sur ce dernier point que le problème est sensible. En effet, l'adresse IP, adresse censée identifier un internaute, n'est pas figée. En effet, l'association de défense des consommateurs UFC-que choisir a réussi à démontrer sous constat d'huissier qu'il était possible d'usurper une adresse IP. La manoeuvre n'est, certes, pas facile mais pas impossible en ayant le modus operandi sous les yeux. La première question qui se pose est "peux-t-on réellement se servir d'un relevé d'IP pour incriminer une personne ?". Visiblement non.
Quid alors du constat d'infraction, faudrait-il aller chez les gens pour perquisitionner sur la base d'une présomption forte de culpabilité ? C'est déjà ce qui est fait dans le cadre de la loi DADVSI.
On voit nettement qu'avec ce projet de loi, des personnes n'ayant jamais téléchargé le moindre fichier de leur vie pourrait devenir des coupables idéaux... Même des photocopieurs ou des proxys d'entreprise pourraient le devenir !!

Un projet de loi bancal
Au-delà même du simple fait du relevé d'IP se profile la douloureuse question : "L'accès à Internet est-il un droit fondamental ?". La réponse est oui, de toute évidence. C'est un peu comme si, à notre époque, on vous retirait votre boite aux lettres et votre télé (même si dans le projet de loi, les FAI doivent faire en sorte que non). De ce coté de la riposte, je ne comprends pas trop le caractère pédagogique de la chose. En effet, même avec l'accès à internet coupé, vous serez quand même obligé de payer votre abonnement auprès de votre FAI. Pour moi, donner de l'argent contre aucun service ou aucun bien, ça ressemble fort à une amende (même si ça n'en est pas une, puisque l'argent va dans ce cas au FAI de l'abonné).
Beaucoup avant moi, ont avancé le constat de la double peine, ce que je partage aussi.

Nous sommes en droit de nous poser la question : "fallait-il légiférer sur le piratage de masse ?". En mon sens, la réponse est "non". En effet, sur les 18 millions d'internautes que compte la France, 1/3 se dit téléchargeur. Faut-il alors considérer 6 millions de personnes comme pirate ? Ce n'est pas vraiment juste. Si les majors avaient fait la part belle aux offres légales dès le début, nous serions pas dans l'impasse de la "deseducation" de masse.
Le vrai problème est justement de faire cesser les mauvaises habitudes. On ne devrait plus entendre des réflexions et genre "pourquoi je paierai pour quelque chose que je peux avoir gratuitement ?". Pour moi tout le travail se situe à ce niveau. Cette loi part du principe qu'il faille absolument réprimer au lieu d'éduquer (ça, je l'ai déjà dit), c'est aussi se mettre à dos, un bon nombre d'internautes (et bon nombre d'électeurs potentiels) quand ce ne sont pas les acteurs majeurs que sont les FAI. Depuis le début des débats, la mobilisation contre ce projet de loi n'a finalement eu de cesse de croître.
Comment un mouvement qui représente une centaine de milliers d'internautes peut être minimiser à "cinq gus dans un garage" ? Ce n'est pas sérieux de la part de Mme Albanel de vouloir réduire la protestation à ce simple constat, erroné qui plus est. Pourquoi n'essaie-t-elle d'adresser un main tendue vers cette protestation ? A-t-elle peur que la moindre concession de sa part, vide son projet de loi de toute sa substance ? C'est fort probable.
L'acharnement et l'obstination dont fait preuve la ministre est exemplaire en politique, mais complètement déplacé dans ce contexte. À tel point d'ailleurs que l'on se demande s'il n'y a pas de connivence avec le lobby des artistes. Disons-le franchement : dès le début des tractations sur les accords de l'Élysées, les débats ont été biaisé. Avec le départ des associations de consommateurs comment se peut-il que des accords ont pu être signés ? Oublier les consommateurs, c'est hypothéquer les chances de réussite de ces accords. Depuis la loi DADVSI a été votée et entérinée.

La guerre de la com'
Ensuite, il y a la pression qui est faite sur les députés de part et d'autres des protagonistes du débat. Les internautes communiquent à leurs députés, leurs inquiétudes (à juste titre) sur le-dit projet de loi, tandis que la ministre (par deux fois) communique à ces mêmes députés, des mails rappelant les enjeux de la loi (s'il en était vraiment nécessaire).
Ensuite, il y a le discrédit qu'a tenté de jeter la ministre sur l'association "la quadrature du net" : 5 gus dans un garage. Ca se passe de commentaire. D'ailleurs, d'autres l'auront fait avant moi.
La guerre des tranchées est telle qu'il ne se passe pas un seul jour où un communiqué ne traite de telle ou telle personne qui a dit (ou fait) quelque chose en rapport avec le projet de loi. Une chose est certaine cependant, c'est qu'il ne laisse pas indifférent. Tout le monde peut, à bien des égards, se sentir concerné par cette loi.
C'est pour dire, même des pirates, des vrais, se sont récemment illustrés en attaquant le serveur du site "jaimelesartistes.com" par la plus commune des méthodes, une DoS (Deni de service). Mais a contrario de ce qu'a pu declaré la ministre, il s'agit bien là de l'oeuvre d'une poignée d'irreductibles et non le fait, de toute une communauté ! D'ailleurs à propos de ce site, mon avis est plutot amer tant il laisse place au dialogue et au débat. Il ne faut pas longtemps au visiteur pour se rendre compte que ce site n'est qu'un vague outil de promotion du-dit projet de loi.

Pour finir
Je suis intimement persuadé qu'à défaut d'être pédagogique, cette loi se révélera être une véritable gabegie de temps et de moyens pour la république, tant elle est dépassée, contournable, difficilement applicable et surtout moralement inconcevable. Il aurait peut-être fallut qu'il soit construit autour d'une table ronde, réunissant l'ensemble des parties (consommateurs, producteurs, et les distributeurs) concernées, à l'image du grenelle de l'environnement. Et surtout que le projet ait été monté avec tout le temps nécessaire, au lieu de l'urgence qui est faite, ici.
Je pense enfin, que ce projet est une opportunité incroyable de construire un internet responsable et respectueux des droits des artistes et des créateurs, car de cette loi découlera ce que nous ferons de l'internet dans les années à venir.

Mise à jour du 24/03/2009 : en réalité, l'une des pistes sur le devenir de l'internet est la suivante. Où les internautes préféreront mettre 5 ou 10€ dans un logiciel qui leurs permettra de télécharger en toute sécurité. Cet argent au lieu d'aller dans les poches des ayant-droits et des artistes dans le cadre d'une licence globale (par ex.), ira directement dans les poches des développeurs de ce genre d'outils. Pour moi, il est évident que le problème a été pris sous le mauvais angle par notre ministre de la culture.

16 mars 2009

le chiffre du jour : 216

216 : c'est le nombre en millions de sites web en activité dans le monde. 20ans après la création du web par une équipe du CERN (lire ici).
Perso, je pensais que c'était les américains qui en étaient à l'origine, comme quoi...

10 mars 2009

Le mécanisme de la loi HADOPI

Autant dire une usine à gaz. C'est sans compter les éventuels effets de bord.

Humour : Halte au téléchargement... de Carla !!

Ca se passe de commentaires...

24 février 2009

Astuce : la désinstallation d'Avast !

Tout le monde connait Avast!, l'antivirus gratuit de la société Alwil. Ce dernier a déjà par plusieurs reprises démontré son efficacité.
Cependant, il se peut que lors d'une mise à jour automatique, ce dernier n'arrive pas à fonctionner correctement, ni à se désinstaller convenablement. Il existe une astuce pour pouvoir faire le ménage.

1ere étape : télécharger aswclear.exe et le placer sur le bureau de votre ordinateur. Cet utilitaire vous permettra de détruire l'ensemble des exécutables de Avast!

2e étape : Effectuer un démarrage sans échec de Windows XP. Pour cela, vous devez aller dans [Démarrer]->[Exécuter] et vous tapez "msconfig". Une boite de dialogue comme celle-ci apparait.
Sélectionnez l'onglet "Boot.ini" et dans le cadre "options de démarrage", cochez la case "/Safeboot" et sélectionner l'option "minimal". Ce réglage devrait vous permettre de redémarrer votre poste en mode sans échec.
Faites OK, et cliquez sur "redémarrer".

3e étape : Désinstallation. Votre ordinateur s'est donc mis en mode sans échec, c'est à dire, qu'il n'a chargé que le minimum de drivers et périphériques, nécessaire à son correct fonctionnement. Tous les autres outils (graveurs, cartes son, etc...) ne peuvent fonctionner dans ce mode. Exécuter le programme aswclear.exe sur le bureau. La désinstallation commence. Vous devez voir apparaitre une boite de dialogue vous demandant, la version de votre logiciel, ainsi que le répertoire d'installation. ATTENTION : veillez à ne sélectionner que le répertoire Alwil dans le répertoire "Program files" (si tel a été votre installation, normalement par défaut), car l'ensemble des fichiers et sous-répertoires du répertoire sélectionné vont être détruits !
Ce qui été dérangeant, c'est que l'utilitaire n'a signalé de fin de tache. Vous devez fermer la fenêtre par vos soins en cliquant sur la crois en haut à droite. Cliquez ensuite sur OK. Les boites se ferment.

4e étape : Remise en état : vous devez faire l'inverse de l'étape 2. Pour cela, re-ouvrez la boite de dialogue de configuration et décochez les options sélectionnées en 2. Ce qui devrait rétablir le système normal. Sortez de la boite de dialogue et redémarrer Windows XP.
Normalement les exécutables d'Avast sont détruits et ne sont plus visibles dans la barre de tache système, en bas à droite de l'écran. Vous avez fini !!

J'attends tous les retours sur cette astuce avec impatience.
A bientôt,

10 février 2009

Vu dans le 20' : 53%

53% des parents considèrent que leur enfant ne court pas de risque en surfant sur internet. (sondage Ipsos pour l'association e-france)

Je trouve ce pourcentage très (voir trop) élevé quand on considère ce que l'on est susceptible de trouver sur la toile de manière la plus fréquente. Ça laisse perplexe.

05 février 2009

(Depeche) : Un abonné sur trois en haut-débit est un pirate sans remords

Mais les deux autres tiers n'en ont pas plus

Ouh les vilains piratesDans une étude récente réalisée par Ovum, cabinet d'expertise, il semblerait qu'un tiers des abonnés au haut débit avoue avoir téléchargé des films ou des séries télévisées, en pleine conscience, sans que toutefois cette pratique ne leur donne des remords.

Cette enquête prouve bien que des millions de personnes pratiquent le piratage à travers le monde, par le biais de réseaux tels que BitTorrent, sans considérer que leur attitude a quelque chose de répréhensible. Le sondage d'Ovum qui s'est intéressé aux habitudes des internautes, concernant le téléchargement de vidéos exclusivement rendrait donc passible de retombées judiciaires un internaute sur trois.

La musique et les logiciels n'ont volontairement pas été prises en compte dans cette étude, ce qui pourrait faire monter bien sûr le nombre de contrevenants au respect du droit d'auteur. Toutefois, on peut aussi en dégager qu'une grande majorité des gens ne pratiquent pas le téléchargement illégal de vidéos. D'autre part, seuls 4 % des sondés ont avoué le pratiquer régulièrement. Mais surtout, parmi les deux tiers qui étaient interrogés et n'avaient pas pratiqué de piratage, cette attitude ne leur semblait pas non plus répréhensible.

Proposer une réel modèle économique

Ce décalage entre la perception morale du public et le statut juridique dans lequel le lobbying des majors tente de faire rentrer les internautes pose donc un réel problème sociétal. Malgré les efforts continus pour tenter de modifier l'attitude du public, sans beaucoup de succès, la campagne menée par les différents acteurs semble réellement vaine, puisque c'est dans l'esprit même des consommateurs qu'il faudrait intervenir.

Voilà bien qui illustre le propos de Patrick Bloche, député PS, qui revenait sur le projet de loi Création et Internet, et plus avant celui de DADVSI. Torrent Freak, qui évoque cette étude, semble d'ailleurs tomber d'accord avec les propos du députés PS, pour qui il est grand temps de rentrer dans un modèle économique viable. « Il faut poser le problème non de manière juridique, avec ces éléments de répression ou de dissuasion. Il est venu le temps de mettre en place les bases d’un modèle économique réellement distributif, y compris pour les revenus qui sont tirés des sites de téléchargements commerciaux », expliquait-il.

26 janvier 2009

Le site de la semaine : le site de l'ARCEP

Voici l'adresse :
http://www.telecom-infoconso.fr/

Ce dernier fait le détail de l'ensemble des litiges qui ont lieu entre les opérateurs Telecoms et FAI et leurs clients.

15 janvier 2009

(Depeche) : Le Blu-ray n'arrive toujours pas à s'imposer en France

Le format Blu-ray ne passera pas par la France. Tout du moins, pas tout de suite. Alors que le Blu-ray cartonne au Japon et que le Blu-ray Disc de Batman The Dark Knight se vend comme des petits pains outre-Atlantique (600 000 unités en une journée, et plus de 2 millions aujourd'hui), la France, et l'Europe en général, n'en est pas vraiment au même point.

Les records de ventes du... DVD

Une raie bleueBienvenue chez les Ch'tis l'a ainsi prouvé récemment, en battant des records de ventes de DVD, avec le lancement programmé dès sa sortie de 2,5 millions de DVD et... 50 000 Blu-ray Discs (et même 20 000 VHS). Une différence symptomatique du retard français pour le format Blu-ray.

L'institut GfK confirme ce constat en annonçant des ventes de lecteurs Blu-ray (hors PS3) particulièrement ridicules pour l'année 2008 en France : moins de 130 000 unités, soit des ventes inférieures aux prévisions du mois de juin.

« C'est un marché encore petit » estime judicieusement Michaël Mathieu, analyste de GfK. Si la PlayStation 3 s'est tout de même écoulée à 1 million d'exemplaires dans l'Hexagone, la faiblesse des ventes de lecteurs Blu-ray impacte fort logiquement celles des disques Blu-ray. Ils ne représentent ainsi qu'environ 2 % des titres commercialisés révèle GfK.

La conversion DVD/Blu-ray plus lente que la conversion VHS/DVD

« On touchait alors l'ensemble des foyers qui avaient une télévision, aujourd'hui il faut avoir un écran haute définition pour y avoir accès, ce qui divise déjà le public au minimum par trois » tente ainsi d'expliquer l'institut.

En toute logique, le Blu-ray connaissant un démarrage poussif du fait de nombreuses raisons (prix des TV/Lecteur/Dissques, pouvoir d'achat, offre bien inférieure aux DVD, Mickael Vendetta, etc.), le DVD a encore de longs jours heureux devant lui : « La conversion à ce format sera plus longue que ce qu'on a connu en 1995-97 avec le passage de la cassette vidéo VHS au DVD ». Pour rappel, le Japon, lui, est dans une situation tout à fait inverse, le DVD ayant connu un départ moins rapide que le format Blu-ray.

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06 janvier 2009

A propos de la riposte graduée en Suisse...

Le magistrat Jean Treccani, lui, souligne un fait de sociologie juridique : « Aujourd’hui, pratiquement tous les jeunes téléchargent des fichiers musicaux sans payer, observe-t-il. On ne peut pas faire de tous des criminels. Un comportement pénalement répréhensible doit être un comportement marginal. S’il est universel, c’est qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la société. »

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