30 juin 2008

(Depeche) : Microsoft cesse de commercialiser Windows XP

AP - Lundi 30 juin, 05h44

REDMOND, Etat de Washington - Microsoft cesse à partir de ce lundi de vendre son système d'exploitation Windows XP aux boutiques d'informatique et aux principaux fabricants d'ordinateurs malgré les protestations de certains usagers qui ne veulent pas utiliser le successeur de Windows XP, Vista.

Lorsque les fabricants comme Dell et Hewlett-Packard auront écoulé leurs stocks d'ordinateurs équipés d'XP, les consommateurs qui ne peuvent pas se passer de l'ancien système d'exploitation sur leur nouvel ordinateur devront acquérir Vista Ultimate ou Vista Business et ensuite "le convertir" légalement en XP.

Microsoft autorisera toutefois les plus petits fabricants d'ordinateurs à acquérir XP pour le revendre jusqu'à fin janvier. Une version d'XP restera disponible pour les ordinateurs très bon marché comme le PC Asus Eee.

Un groupe d'utilisateurs qui a soutenu la pétition "Sauvez XP" mise en ligne sur le site Internet InfoWorld, spécialisé en informatique, demandent à Microsoft de continuer à vendre XP jusqu'à ce que son prochain système d'exploitation, Windows 7., soit disponible. Le géant du logiciel espère lancer ce nouveau système en 2009, mais n'a pas donné de date précise.

La semaine dernière, la firme de Redmond avait annoncé qu'elle prolongeait jusqu'en 2014 le support technique pour XP alors qu'elle avait prévu de l'arrêter en 2009. AP

23 juin 2008

Mon plaidoyer contre la loi HADOPI

Vous le savez peut-être, mais ma position a toujours été claire sur les lois qui visent à réglementer et à lutter contre le piratage sur Internet. Certes, Internet est un espace de liberté et il est nécessaire de protéger les plus faibles de ce qui pourrait s'y trouver. Je parle bien sûr, de la lutte contre la cyber-criminalité et la pedopornographie, mais ce sont là de tout autres débats. Mais notre devoir à tous, est de trouver une solution pour qu'au final tout le monde puisse y trouver son compte sans brimer son voisin dans ce merveilleux outil que représente Internet.

Les pressions

Certains voudraient y voir une gigantesque machine à faire de l'argent et ils ont partiellement raison. En effet, au début d'Internet, celui-ci n était qu' une vaste étendue de panneaux publicitaires, avant de devenir plus tard, une galerie marchande à ciel ouvert sans commune mesure. Mais ils ont aussi tort, car au-delà du simple fait d' afficher des pages (ce qu' était en réalité, le web 1.0), Internet est intrinsèquement un outil de communication et de sociabilisation. J'entends les mails, les blogs, les réseaux sociaux, etc... A partir de ce constat, il apparaît normal que les gens cherchent à s échanger tout type de médias. Mais bien entendu, ces échanges ne doivent pas se faire au détriment de ceux qui les fabrique (artistes, comédiens, dessinateurs, etc...)

Les bases du piratage

Le piratage, car en réalité, c'est de cela dont il s' agit, relève d'une attitude à la fois désinvolte et irresponsable de la part de l' industrie des médias. Pourquoi me demanderez-vous ? Parce qu' il est, de nos jours, impensable de payer 1€ pour un seul morceau de musique (le resserrement du pouvoir d'achat des ménages n'aidant pas). Évidemment, cela soulève l'épineux problème du coût réel des œuvres et de la rémunération des artistes. Mais à l'heure d'Internet ne peut-il pas exister un modèle économique viable où tout le monde y trouverait son compte. Il faut dire ce qui est : l'offre légale est encore loin d' être parfaitement développée. C'est ce que pense la majorité des gens encore.

En réalité, je me demande si les industriels de la musique pense réellement multimédia ? Qu'est-ce que la définition du multimédia ? C'est un terme désignant la réunion sur un même support, géré informatiquement, de textes, de sons, de graphiques et d' images fixes ou animées. Grâce à l'interactivité, ces différents éléments d'information peuvent être associés au coup par coup au gré des besoins de l'utilisateur. In extenso, si un dispositif est capable de lire plusieurs type de fichiers, ces mêmes fichiers doivent pouvoir être lus par autant de dispositifs, c'est logique. Mais là, c'est l'utilisateur qui est brimé avec l'utilisation des DRM. En effet, un titre mp3 téléchargé sur un portable, ne peut être lisible que dessus avec les DRM.

De ce fait, les gens préfèrent échanger entre eux des fichiers qu'ils peuvent eux-mêmes utiliser partout où bon leur semble. Le vrai problème est qu' il n' existe aucun système de rémunération artistique dans ces échanges, alors que les œuvres sortent allègrement du contexte familial, dans lequel elles sont sensées y rester.

Des millions de personnes sous le coup de la loi

En réalité, n'importe qui peut un jour tomber sous le coup de la loi. Je dis bien n'importe qui, car en réalité, cette pratique d'échange est devenue très répandue, à tel point qu'elle est pratiquement entrée dans les mœurs. Je ne dis pas que c' est bien, mais je précise que si une alternative intelligente existait, peut-être que cela serait moins répandu, peut-être même marginal. On est loin du compte, pour ainsi dire. Cette solution intelligente aurait résulté d' une étude approfondie des nouvelles pratiques des consommateurs des nouveaux médias. Elle aurait été aussi un juste équilibre entre une demande croissante et une offre dont l'approche aurait été assurément moins mercantile. Mais ce n'est pas le cas, donc.

Le fonctionnement de la riposte graduée et ses flous... artistiques

Revenons à ce qui nous occupe : la loi HADOPI. En réalité, ce n'est pas tant le volet répressif qui me chagrine. Mais, c'est tout le flou qui entoure son application.
Ainsi, on s'aperçoit que l'envoi de mail aux internautes fautifs par leur FAI, sous l'impulsion de la nouvelle commission HADOPI, créée pour la circonstance, n'est qu'une option facultative dans le processus de riposte graduée (le terme "peut" est utilisé dans le texte) !
Ensuite, il y a le fait que l'internaute fautif peut ne pas être le pirate recherché. Je m'explique en réalité, les forces de l'ordre pourront relever l'adresse IP de l'ordinateur ayant servi au téléchargement. Or nous savons que dans un foyer, l'ordinateur peut être utilisé par tout à chacun, mais aussi que les accès wi-fi les moins bien protégés pourraient être détournés à l'insu de leur détenteur officiel. Dans ce cas précis, la loi demande expressément à l'internaute de faire tout le possible, afin afin de ne pas revoir son accès détourné une fois de plus. La cadence d'envoi de ces mails d'avertissements sera d'environ 10.000 par jour, nous promet la ministre de la culture, Mme Albanel.
Du coup, on est en droit de s'interroger sur le bien-fondé d'une telle méthode de répression, et de sa véritable efficacité. Là aussi, Mme la ministre nous certifie, exemple anglais à la main, que ce système est viable et efficace, puisque outre-manche, la délinquance multimédia aurait fondue de 80% ! Ici aussi, l'internaute aura très peu de recours, si sa faute est avérée, puisque la sanction ne sera pas prononcée par un juge au pénal, mais par la commission HADOPI. Le recours ne sera possible qu'après que la faute ait été reconnue et appliquée dans ses sanctions (coupure de l'accès, par exemple)

Une offre légale, peu présente.

Il faut dire ce qui est : ce ne sont pas les ayant-droits qui ont été moteur sur la mise en place de ces offres. Il y a fallu que les opérateurs tractent avec les maisons de disques pour que celles-ci puissent ouvrir leurs catalogues et pas à n'importe quel prix aussi. Certes, ce n'est pas gratuit (décidément il va falloir que je perde cette manie du tout-gratuit !!), mais souvent c'est au détriment du consommateurs (DRM, nombre limité de téléchargements, étroitesse du catalogue, etc...). C'est pourtant dans ce genre d'exercice que devraient se lancer les producteurs de musique, car ce genre de média est sensé devenir l'avenir.

Pour finir....

Pour conclure, cette loi qui a d'abord été faite pour privilégier les droits des ayant-droits, alors que le droit de la copie est acquitté à chaque achat de support vierge, est inique. Non seulement, elle introduit une double sanction (prison et pécuniaire/accès) quand l'arrangement à l'amiable ne pourra pas être possible. Mais aussi, elle prive les consommateurs du droit qui jusque là n'avait jamais posé de problème jusqu'ici, l'exception pour copie privée.

De surcroît, il semble normal que nous puissions disposer d'un téléchargement sans limite et sans contrainte dans le sens ou tout à chacun s'acquitte désormais d'une taxe sur les supports vierges (CD, DVD, Blu-ray, disque dur interne et externe, mémoire vive, supports multimédias à mémoire, etc...). A partir de là, le seul débat qui puisse exister à ce niveau est la répartition des recettes liées à cette taxe. Il est donc anormal que les internautes ne puisse pas avoir le droit de télécharger sans crainte d'être poursuivi par ceux-là même qui bénéficieront des subventions qui en découleront logiquement. Mais là encore, le problème de la juste rémunération des artistes doit être au centre des débats.

Les industriels gagent sur le fait que la répression fera revenir les consommateurs vers les bacs. Mais il est fort probable qu'ils pourraient aussi se passer d'une mauvaise publicité, liée à la condamnation d'internautes. Rien n'est moins sûr. L'avenir nous dira aussi si ils avaient raisons et leurs secteurs sera moins en crise, qu'il ne l'est actuellement.

Pour plus de renseignement sur la loi HADOPI (renommée "Création et Internet"), voir le dossier PCInpact

22 juin 2008

Le premier post rédigé sous LiveWriter (Microsoft®)

LiveWriterBon ben, autant dire que ça fait bizarre... L' impression qui prime est en fait une étrange similitude avec un client mail type Outlook ou Thunderbird.

Passé ce détail, l' interface est plutôt agréable à utiliser et relativement lisible (elle est en Français). On y retrouve tous les éléments qui constituent le blog. En plus, il y a un correcteur d' orthographe, ce qui rend l' outil encore plus sympathique, quand on sait que les fautes d' orthographe dans les blogs sont aussi courantes que de rencontrer des moustiques assoiffés par un chaud soir d' été (c' est de circonstance !!).

Évidemment il ne faut pas être allergique aux produits de la firme de Redmond (c' est pas trop mon cas, quand même). Je pense qu' à l' instar des clients mail, d' autres sociétés développeront des solutions (open source ou non) qui permettront de gérer toutes sortes de plateformes, je pense notamment au réseaux sociaux.

A l' installation de ce client, MS® demande à l' utilisateur, avant de télécharger, s' il souhaite installer en même temps des outils comme LiveMessenger 2008 ou bien LiveSearch. point trop n' en faut, j' ai refusé de me les installer (ma foi en Google a pris le dessus, désolé !!)

En conclusion, c' est un bon outil mais qui n' est pas encore totalement indispensable aux blogueurs invétérés. A essayer donc.

A télécharger sur le site de Microsoft® : Outils Windows Live

18 juin 2008

FireFox 3 est officiellement sorti


Ça y est ! La version du célèbre navigateur internet est sortie, ce mardi 17 juin !! Au programme, pas moins de 15.000 ajouts (ou correction de bugs) ont été réalisés sur la version 2, certaines étant plus visibles que d'autres !

A télécharger sur http://www.mozilla-europe.org/fr/firefox/

Enjoy !!

12 juin 2008

(Depeche) : Messageries instantanées : mots de passe et conversations sont-ils sécurisés ?

ZDNet.fr - Mercredi 11 juin, 18h38

Sécurité

Peut-on faire réellement confiance à la sécurité des solutions de messagerie instantanée, largement répandues y compris en entreprise ? Le besoin de protection n'a jamais été aussi important, puisque les conversations échangées sur ces réseaux peuvent intéresser des pirates : grâce à des outils faciles d'accès, ils ont le moyen de les consulter y compris en temps réel.

Or tous les réseaux n'offrent pas le même niveau de confidentialité et de sécurité. Pour faire le point, notre rédaction américaine a fait le tour des fournisseurs de solutions de messageries instantanées populaires, en leur posant dix questions.

Le chiffrement n'est toujours pas une évidence

D'emblée, il apparaît que la sécurité, et notamment le chiffrement, ne sont toujours pas une évidence, douze ans après l'arrivée de ICQ. Seule la moitié des services l'ont intégré : AOL Instant Messenger, Google Talk, Lotus Sametime d'IBM et Skype.

Petite précision utile : aucun des fournisseurs n'indique conserver trace du contenu des communications. Concernant les données de connexion, Microsoft affirme n'en garder aucune, tandis que Google et Skype assurent les supprimer rapidement. Ce qui explique l'usage modéré du chiffrement.

Le chiffrement est pourtant cruciale Avec une connexion sans fil ouverte, il suffit de télécharger un logiciel tel que dSniff pour intercepter des communications non chiffrées. À titre d'exemple, la police américaine dispose d'un plug-in fourni par l'éditeur WildPackets permettant d'intercepter et de consulter des conversations mises sur écoute - e-mail, appels VoIP sont aussi dans la liste.

Pour autant, se targuer d'utiliser un système de chiffrement ne suffit pas. Si l'algorithme n'est pas assez puissant ou si des erreurs ont été commises lors de son implémentation, il peut être facile à contourner. L'étude manque donc, de fait, de précision à ce niveau.

Facebook Chat montré du doigt

Elle n'est d'ailleurs pas exhaustive, puisque certaines solutions de messagerie n'apparaissent pas en tant que tel. C'est le cas de Jabber, qui est intégré à Google Talk, iChat d'Apple, Adium (OS X), Trillian Pro (avec un plug-in) et Psi. Il utilise le chiffrement tant pour la connexion que pour protéger les conversations.

Jabber mérite une mention spéciale même s'il ne figure pas dans le tableau. Alors que la quasi-majorité des fournisseurs interrogés utilise des systèmes fermés, propriétaires, il repose sur des standards ouverts définis par l'IETF (Internet Engineering Task Force). Jabber, connu sous le nom technique XMPP, permet aux entreprises de gérer leurs propres serveurs Jabber, en offrant plus de souplesse.

La palme du mauvais candidat va à Facebook Chat, qui s'avère le moins sûr et le moins respectueux de la vie privée. Il fait l'impasse sur le chiffrement pour protéger les connexions - permettant à autrui de faire une moisson de mots de passe -, et les conversations. Contacté, Facebook s'est refusé clairement à tout commentaire.

Apple a, quant à lui, été écarté de l'enquête, car son logiciel iChat utilise le réseau d'AOL Instant Messenger. Les utilisateurs de Macintosh disposant d'un abonnement au service .Mac (désormais rebaptisé MobileMe) peuvent activer le chiffrement pour la messagerie instantanée, les conversations audio et vidéo, et les transferts de fichiers.


Connexion (log-in) sécurisée
Conversions sécurisées
Connexions utilisateur conservées dans les logs
Logs du contenu des messages conservésDurée de conservation
AOL AIM
Oui
Oui
Oui
Non
Pas de réponse
AOL ICQ
Oui
Non
Oui
Non
Pas de réponse
Facebook Chat [1]
Non
Non
Refuse de répondre
Refuse de répondre [2]
Refuse de répondre
Google Talk
Oui
Oui [3]
Oui
Non [4]
4 semaines
Lotus Sametime d'IBM
Oui
Oui
Oui
Paramétrable
Paramétrable
Windows Live Messenger de Microsoft
Oui
Non [5]
Non
Non
-
Skype
Oui
Oui
Oui
Non
« Pas longtemps »
Yahoo Messenger
Oui
Non
Oui
Non
« Aussi longtemps que nécessaire

[1] Malgré un délai d'une semaine, Facebook a refusé de répondre aux questions. [2] Réponse ambiguë chez Facebook : le site indique à la fois que l'historique des conversations « n'est pas enregistré dans les logs en permanence », et qu'il est archivé pendant 90 jours. [3] Le chiffrement est activé par défaut sur le client téléchargeable, désactivé par défaut pour le web, et n'est pas pris en charge par le gadget Google Talk. [4] Paramétrable : les utilisateurs peuvent choisir d'archiver leurs conversations Gmail s'ils le souhaitent. [5] Les conversations ne sont pas chiffrées, mais les fichiers échangés via Windows Live Messenger le sont.

10 juin 2008

C'est dit : l'IPhone 2.0 sortira le 17 juillet


Apple l'a annoncé hier : l'IPhone 3G sortira en France, le 17 juillet prochain. Prix de base annoncé : 199€.
Pour plus de détails : voir l'article.

06 juin 2008

Une pétition qu'il faut absolument signée

Il est des pétitions que l'on est pas obligé de signer et il en est d'autres qu'il faut absolument signer, afin de préserver les choses auxquelles on tient le plus.
Pour moi, le droit de l'internaute et de sa vie privée, ainsi que la neutralité du web sont des valeurs que je considère essentielles.
C'est aussi une manière de se dresser contre des lobbys et tout ceux qui voudraient transformer ce fabuleux espace de liberté en outil mercantile, pour leur seul profit. Ce qui est encore à l'heure actuelle, une abomination risquerait toutefois de devenir réalité si on ne prends pas garde...

Le magazine SVM lance une pétition afin que soit revue le projet de loi HADOPI, contre le piratage. En voici le texte (que vous pourrez retrouver sur le site SVM) :

Mesdames et messieurs
les députés

Vous allez débattre d’un texte de loi qui voudrait résoudre le problème de l’échange illicite d’œuvres culturelles sur Internet par la répression.

Ce texte est issu du rapport Olivennes, dont les propositions ne sont, en l’état, pas satisfaisantes. Pire, nous considérons que ces mesures aggraveraient la situation.

Premièrement, elles ne montrent de l’ensemble des internautes qu’une image caricaturale de pillards.
Il existe déjà des lois pour punir la contrefaçon. Cette nouvelle loi ne va pas punir des pirates, elle va punir le public. La “riposte graduée” va traquer les petits utilisateurs, ceux qui aiment la culture, achètent des disques, paient la redevance pour copie privée de leur matériel, et assistent en masse aux concerts.

Deuxièmement, la surveillance sans pareille des activités des internautes que ces mesures impliquent n’est pas digne d’une société dans laquelle nous aimerions vivre. Nous nous inquiétons que cette surveillance soit confiée à des organismes de droit privé.
En outre, elle favorisera mécaniquement la création de réseaux toujours plus clandestins.

Troisièmement, les propositions vont instaurer une infraction à laquelle correspondra une sanction administrative, automatique et aveugle, sans possibilité de défense réelle devant un juge. De plus, on ignore sur quelle base sera estimée la gravité de l’acte.

Nous disons que la surveillance des réseaux est inefficace et indigne d’une économie moderne.

Nous disons que la coupure de l’accès à Internet et la tenue d’un fichier des internautes sanctionnés est une mesure disproportionnée, qui prive tout un foyer d’une connexion essentielle à la vie sociale.

Nous invitons les producteurs et ayants droit à s’adapter aux nouvelles façons de consommer plutôt que d’espérer en vain les juguler.

Nous exigeons aussi que soit toujours respecté le principe de neutralité des réseaux et des protocoles.

Nous appelons à une nouvelle réflexion, qui prendra cette fois en compte la voix des artistes et consommateurs, premiers concernés.

Les artistes et leur public forment un couple inséparable. Loin de dresser les uns contre les autres, cette nouvelle réflexion devra renforcer ce lien, pour le bien de tous.


En esperant que vous signerez cette pétition. Il en va au final, de nos propres libertés d'internautes.

(Depeche) : le gouvernement veut un filtrage de masse des réseaux

Par Marc Rees PCINpact - Jeudi 5 juin, 21h23

Exclusif PC INPact : Le gouvernement tente actuellement de faire signer d'ici le 10 juin par les FAI, les opérateurs de télécom et les prestataires (fournisseurs en ligne et éditeurs) une charte dite sur la « confiance en ligne ». Ce document issu du ministère de l'Intérieur, est une petite bombe pour ces fournisseurs de tuyaux plus habitués à la neutralité de leur fonction. S’ils signent, ces grands acteurs devront en effet apporter tout leurs concours et l’art technique pour nettoyer le web français. Morceaux choisis du projet en cours de rédaction, soumis à l'avis des principaux intéressés :

Sécurité informatique

Auprès des utilisateurs, ceux-ci devront par exemple donner et mettre en avant toute une série d’informations sur les solutions de sécurité (virus, spyware, piratage de connexion, sécurisation wifi), le phishing, le spam, les escroqueries aux cartes bancaires, etc.

Démarche pro active, filtrage de ports, etc.

Mais cette mission de base s’enrichit d’autres fonctions nettement plus sombres : les opérateurs et FAI devront ainsi « procéder à une démarche de veille active, sur les risques techniques émergents pour l’utilisateur ». Ils devront par ailleurs mettre en place « une démarche proactive de sécurisation des équipements par des mesures adaptées ». Le texte cite par exemple la suspension, la résiliation, mais encore le blocage de certains ports « auprès de clients mettant en jeu la sécurité du réseau ». Difficile d'oublier que ces questions de filtrage de ports se retrouvent aussi dans la bouche du SNEP. C’est l’avènement du filtrage de masse qui se dessine, un filtrage dont la responsabilité et l’initiative sont placées sur les épaules des intermédiaires par le gouvernement, et dont les limites exactes sont bien floues.

Plus inquiétant encore : les opérateurs devront « préconfigurer les équipements fournis aux utilisateurs afin qu’ils atteignent un niveau de sécurité par défaut optimal selon l’état de l’art ». Bien entendu, cette « sécurité » par défaut peut s’envisager au profit de l’utilisateur, du réseau ou pourquoi pas des majors puisque l’histoire nous a forgé à ce type de glissement bien facile…

Quotas d'envoi

Par ailleurs, les opérateurs qui signeront ce texte destiné à faire d’internet un lieu sûr et aseptisé mettront en place une politique anti spam par des techniques de filtrage, mais encore par l’application de… quotas d’envoi (!) tout en participant activement au programme Signal Spam. Un programme qu’a soutenu financièrement le gouvernement à sa manière comme le révélait un rapport de Jean Dionis du Séjour (une seule personne aux manettes de cet outil de surveillance).

Filtrage anti-mineur sur les sites pornos

Le document comprend une avalanche d’obligations exigeant des comportements toujours pro-actifs contre les contenus dits préjudiciables (terme assez large pour partir de la pédophilie pour aller jusqu’au piratage, voir à ce titre cette actualité sur le lobbying de l'IFPI…). D’ailleurs pour les contenus pornographiques, les intermédiaires producteurs de contenus devront mettre en place un filtre anti-mineur sur tous les sites créés en France.

Suppression automatique des contenus "passifs"

Le texte indique par ailleurs « la possibilité de prévoir contractuellement une modalité de suspension de la possibilité de publier, par des personnes autres que le créateur de l’espace, en l’absence de toute mise à jour, modification, intervention ou modération d’un contenu depuis trois mois ; ainsi que l’existence de mesures de suspension ou de suppression de l’espace ». Est-ce un droit à l’oubli automatique qui se dessine là ? Ou un moyen presque élégant de faire disparaitre des écrits/images/vidéos que l'on n'aura pas trouvé dans les trois mois de prescriptions des délits de presse ?

Filtrage a priori des contenus sur les sites pour mineurs

Ajoutons que les créateurs d’espace destinés aux mineurs devront impérativement contrôler les contenus postés a priori. On imagine assez facilement les effets d’une telle mesure sur Skyblog…

Labellisation des contenus

La Charte concoctée par le gouvernement dessine (page 2) également les premiers traits de la labellisation, qui permet de garantir la salubrité morale des données publiées en ligne. Les FAI et éditeurs devront là mettre une sorte de ligne d’appel d’urgence vers le ministère de l’Intérieur en cas de contenu ou comportement illicite.

Signalement automatisé des infractions

Les FAI, opérateurs et éditeurs en ligne devront volontairement signaler aux autorités les contenus et comportements interdits (racisme, haine raciale, crimes contre l’humanité, etc.) et les cas de pédophilie. Un comportement identique leur sera réclamé en cas de risque « immédiat pour la sécurité des personnes et des biens ». Un dispositif déjà annoncé à demi mot par Alliot-Marie.

Bien entendu, tout le monde condamnera la pédophilie, qui touche à l'humanité tout entière. Mais il faut se souvenir que dans les engagements Olivennes, les FAI ont à tester et éprouver dès 2008 des mesures de filtrage contre les atteintes aux droits d'auteur. Autant dire que ce qui sera validé pour lutter contre la pédophilie sera automatiquement réclamé des ayants droit. De fait, ce glissement permet du même coup de remettre en cause les principes de responsabilité relative encadrés par la LCEN quant aux contenus véhiculés, pour transformer ces intermédiaires en futurs auxiliaires de police. On se souviendra des travaux menés sur ce terrain du côté du CSPLA, à la demande de Christine Albanel, elle-même. Sauf qu'en s'appuyant simplement sur les engagements des uns et des autres, cette Charte court-circuite le pouvoir législatif, pourtant plus à même de décider sur ces questions de société épineuses (voir à ce titre notre actualité).

Baisse du formalisme des réquisitions judiciaires

Enfin, le texte enfonce le clou : sans rougir, il demande aux FAI de s’efforcer de répondre avec le plus grand soin aux réquisitions et demandes officielles « non standards » et à apporter dans ce cas une première réponse (accusé de réception, indication du délai estimé de réponse à la demande, etc.). En clair, lorsqu’un ayant droit fera une demande directe d’identification d’IP à un FAI sans passer par la voie judiciaire, le bon FAI devra apporter toutes ses connaissances pour satisfaire ces demandes d’informations « officielles ». C’est une énième manifestation de la volonté de déconnecter le pouvoir judiciaire des contrôles de base sur les droits et liberté de chacun, en demandant aux FAI de ne pas respecter le Code de procédure civil ou pénal.

Des traces conservées docilement

D’ailleurs, dans les derniers points de la Charte, le prestataire s’engagera à conserver à tour de bras toutes les adresses IP et autres données de connexion relative à du contenu un peu trop louche.

Filtrage pédopornographique... et ensuite ?

Précisions pour terminer que les FAI devront s’engager dans le filtrage le plus approprié des sites pédopornographiques. Le projetg rejoint celui défendu par Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la Famille. Naturellement, cette demande intervient comme un test au regard de la loi Olivennes, comme nous l'exposions ci-dessus. Il est évident que les propriétaires de contenus (musique, cinéma) lorgneront de près ces mesures en cas d’efficacité. La lutte contre la pédopornographie peut facilement être un cheval de Troie qui cache d'autres mesures en suscitant une vaste adhésion.

C’est peu de le dire, les FAI ont accueilli avec une certaine tiédeur et retenue ce projet de Charte.

04 juin 2008

Le site de la semaine : savethedevelopers.org

L'initiative est plutôt amusante : parce que développer sous les anciennes version des navigateurs demande aux développeurs de prendre en charge 1 à n versions de chacun des navigateurs courants (ie Safari, IE, FireFox et Opera). Cela devient donc vite un petit capharnaüm (et une bonne prise de tête) de prendre en compte chacune de leurs versions passées.
C'est en quelque sorte, un appel à l'éradication de IE 6.0 (parce qu'il a été le plus répandu), mais aussi les anciennes versions des autres navigateurs.

Allez ! Soyez sympas, passez sous IE7 !!

http://www.savethedevelopers.org/


Mise à jour du 28/05/2009
: le site n'est définitivement plus actif.

Tendances sur les sjuets HADOPI et LOPPSI